Le mois de célébration des abolitions de la traite et de l'esclavage
Un mois des mémoires de l’esclavage et des combats pour l’égalité
Le Comité national pour la mémoire et l'histoire de l'esclavage (CNMHE) a lancé lundi 27 avril au ministère des Outre-mer « le mois des mémoires de l’esclavage et des combats pour l’égalité ». Ce mois dure du 27 avril au 10 juin. Cette formule — jusqu'alors, le CNMHE se préoccupait exclusivement de la journée nationale commémoration de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions — a pour but de rendre honneur à tous les territoires qui commémorent ces événements à des dates différentes. Ainsi Mayotte fête l'abolition le 27 avril, date anniversaire de la signature du décret d'abolition de 1848, la France fête le 10 mai, la Martinique le 22 mai, la Guadeloupe le 27 mai et la Guyane le 10 juin. Et si la Réunion qui fête l'abolition le 20 décembre se trouve hors de ce mois, la date du 23 mai, moment de commémoration des ancêtres esclaves initié par le CM98 s'y trouve incluse. Cette attention n'a pas été du goût du président du CM98, Serge Romana qui est en guerre contre Myriam Cottias, présidente du CNMHE. Il était d'ailleurs absent lundi soir au ministère des Outre-mer.
Pourtant, la cérémonie de lancement du 27 avril se voulait oecuménique en rendant hommage à la première présidente du comité, Maryse Condé. Nommée en 2004, elle avait été chargée de déterminer la date nationale du 10 mai avant de claquer la porte et de laisser la place le 13 février 2008 à Françoise Vergès (qui laisse sa place à Myriam Cottias en 2013).
Et pour honorer Maryse Condé, les ministres Taubira et Pau-Langevin et les deux présidentes qui lui ont succédée à la tête du CNMHE, mais également des artistes comme Ralph Lavital et Cynthia Abraham, Stéphanie Melyon Reinette, et des écrivains comme Gerty Danburry.
Outre les prix de thèse du CNMHE (dont celui d'Emmanuel Covo — photo) qui récompensent les chercheurs en histoire sur le thème de l'esclavage, le Comité compte mettre en place l'an prochain un concours scolaire intitulé "Les flammes d'égalité" sur le modèle du concours national de la Résistance.
FXG, à Paris