Foire de Paris - Guadeloupe
La Guadeloupe en vitrine à la foire de Paris
Une vingtaine de stands aux couleurs de la Guadeloupe sont installés à la foire de Paris cette semaine. Ils sont là pour vendre la destination Guadeloupe et annoncer la mini-transat Douarnenez-Pointe-à-Pitre qui partira le 19 septembre et au même moment le Grand Pavois de La Rochelle dont la Guadeloupe est l'invitée d'honneur cette année. Alors pour accompagner cette promotion, la Guadeloupe a sorti tout son savoir-faire, tous ses produits d'excellence : les rhums, la banane, les fleurs coupées, les plantes médicinales transformées....
Le CTIG a investi quelque 80 000 euros dans l'opération, mais il n'est pas seul opérateur sur cette foire. La chambre de métiers et la CCI sont aussi de la partie.
"Le retour d'investissement est palpable, assure Marcellin Chingan du CTIG, car beaucoup de gens prennent des informations ici, à la foire de Paris, pour aller en Guadeloupe ou y retourner."
Jean-Yves Ramassamy, vice-président de la chambre de métiers conduit une délégation de 42 artisans grâce au soutien financier de la Région. Leur venue se chiffre à 100 000 euros. La chambre de métiers a donné la priorité aux artisans de l'agro-transformation (alimentaire ou cosmético-médicinale) et aux artisans d'art. "Les Guadeloupéens découvrent la valeur guadeloupéenne à Paris, observe M. Ramassamy et la foire est une occasion d'exporter pour nos entreprises." C'est sur cet aspect de l'export que la chambre entend aider ses mandants. "Nous attendons de connaître l'ensemble des commandes qui vont être réalisées, puis, avec la Région, nous allons les aider à exporter ; nous avons déjà bien négocié pour amener ici 5,5 tonnes de fret." Les surpoids ont été acquittés par les artisans eux-mêmes.
Mabi a mis en vente 600 bouteilles de punch à 32 euros l'unité. Carole Samson, la commerciale des rhums Bielle, vante la qualité de la petite distillerie marie-galantaise avec ses 2000 hl par an. "C'est un rhum très fruité en nez comme en bouche et les gens commencent à le connaître avec sa typicité." Celle-ci provient de l'exigence d'avoir une canne coupée et chargée à la main sur les charrettes à boeufs. "On n'a pas d'apport de boue dans nos machines ! On ne boit que de la canne !" Les arguments fusent car la concurrence est rude : les rhums JM, Clément, Madras et Damoiseau ont un stand, et L'artisan rhumier (Nicolas Bicharra-Jabbour) partage le sien avec Bielle et Bologne...
Cyril Pierrot de la kassaverie de Capesterre-Belle-Eau revient depuis cinq ans à la foire. "Pour présenter aux parisiens, aux métropolitains la kassaverie, mais ça ne rapporte pas !" Il a quand même emmener près d'une tonne de farine et une platine plus petite et moins lourde que les fois précédente. Elle ne fait que 50 kilos ! Les habitués de la foire et de son hall tropical commencent à bien connaître les kassaves des Pierrot ! Mais s'ils sont à la foire de Paris jusqu'à dimanche, ils seront tout de même au rond-point de Petit-Bourg ce vendredi !
FXG, à Paris