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Publié par fxg

Les députés ont voté le texte de loi créant l'université des Antilles

Les députés ont adopté le projet de loi ratifiant l'ordonnance du 17 juillet 2014 transformant l'université des Antilles et de la Guyane en université des Antilles. Le débat d'hier après-midi au palais Bourbon a été marqué par une opposition tranchée entre d'un côté les socialistes et radicaux, de l'autre les élus du groupe GDR (où siègent notamment Alfred Marie-Jeanne et Jean-Philippe Nilor), ceux du groupe écolo et ceux du groupe UMP.

Chacun arguant des mêmes risques d'éclatement de l'université des Antilles en deux universités de la Guadeloupe et de la Martinique pour défendre l'idée de l'unité et de l'autonomie des deux pôles régionaux de cette université. Najat Valaud-Belkacem, ministre de l'Education nationale et de l'Enseignement supérieur a combattu ainsi les amendements identiques présentés par les écolos et l'UMP. Ceux-ci prévoyaient l'élection du président de l'université et des deux vice-présidents (et donc présidents de pôle) sur un ticket commun. Le texte du gouvernement dissocie l'élection du président de celle des présidents de pôle. "Le ticket à trois ne garantit pas l'unité en cas de désaccord entre le président de l'université et les présidents de pôle", a déclaré la ministre.

Une affirmation mise en doute par Alfred Marie-Jeanne : "L'édifice menace de couler avant d'être édifié." Patrick Hetzel (UMP) est venu lui prêter main forte : "Ce texte est porteur d'une future partition de cette université avec le problème de la taille critique de chacun des deux pôles." C'est en effet l'addition des étudiants de Guadeloupe et de Martinique qui permet à l'université des Antilles de dépasser d'à peine 1 millier le seuil critique de 10 000 étudiants. La députée Isabelle Attard (Nouvelle donne, apparentée EELV), elle aussi, est montée au créneau pour défendre le ticket à trois, tout comme Jean-Philippe Nilor : "L'élection du président en même temps que celle des présidents de pôle assure l'autonomie de chaque pôle et non leur indépendance."

Face à eux, Victorin Lurel, Ary Chalus ou Serge Létchimy sont venus rappeler que le mode d'élection de la présidence était le fruit d'un consensus des élus de Martinique et de Guadeloupe. "Nous croyons à une unité sans autoritarisme", a plaidé Victorin Lurel quans Serge Létchimy vantait l'union des peuples de Guadeloupe et de Martinique. Au final, les deux amendements UMP et écolo ont été rejetés et le texte adopté reprend l'essentiel de l'accord politique passé majoritairement entre élus de Guadeloupe et de Martinique.

Le président de l'université sera donc élu pour cinq ans non renouvelables par le conseil d'administration et les vice-présidents le seront dans les mêmes conditions par les conseils de chaque pôle.

FXG, à Paris

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