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Publié par fxg

Sonia Cippe du Comité du tourisme de la Guyane, Martine Pinville, Isabelle Patient, La

Sonia Cippe du Comité du tourisme de la Guyane, Martine Pinville, Isabelle Patient, La

Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangère et du Tourisme, a signé hier matin au Quai d'Orsay une série de contrats de destination avec neuf régions, dont la Guyane, en présence de sa nouvelle secrétaire d'Etat au Tourisme, Martine Pinville. Ces contrats prévoient dans un premier temps une aide de 75 000 euros sur trois ans dont 32 500 pour la première année. Décryptage avec Isabelle Patient, conseillère régionale déléguée à la communication.

"La Guyane est un territoire d'exception"

Pourquoi avoir répondu à cet appel à projets ?

Nous avons candidaté car cet appel national à projets vise à valoriser la destination touristique de l'ensemble du territoire français. Nous avons eu la chance d'être lauréat, donc la Guyane deviendra une destination à visibilité internationale et nationale de telle manière que l'on nous connaisse.

Quel était votre objectif ?

L'idée est de doubler la fréquentation touristique en Guyane dans les dix ans à venir. Aujourd'hui, nous avons un tourisme qui est essentiellement un tourisme d'affaires à hauteur de 40 %, et puis un tourisme qui touche les fonctionnaires, les résidents de la Guyane. Nous souhaitons développer un vrai tourisme avec des gens qui viennent découvrir la Guyane uniquement.

Qu'avez-vous mis en avant dans ce projet ?

A travers ce dossier, il ne s'agissait pas de vendre un produit, une culture ou une caractéristique de la Guyane, mais de vendre la destination, le territoire puisqu'il est encore méconnu aujourd'hui. Nous avons choisi de présenter notre contrat de destination sous le label Guyane-Amazonie. Nous avons pris quatre territoires marquant : le Maroni, la vallée de l'Oyapock, la partie littorale et la partie centrale de la Guyane. Il s'agissait de montrer que la Guyane est multiple et que dans chacun de ses coins, il y a des spécificités en termes de tourisme à découvrir.

Qu'est-ce qui a fait la différence avec les candidats qui n'ont pas été retenus ?

La Guyane est un territoire d'exception ! Plus sérieusement, nous avons tenu compte du schéma régional de développement de l'offre touristique qui a été élaboré avec tous les acteurs du territoire. Ce n'est pas qu'une action unilatérale de la Région, mais un partenariat avec tous les acteurs du tourisme, que ce soient les compagnies aériennes, les communes, les communautés de communes, les hôteliers... Ca a été un travail concerté et participatif pour lequel tout le monde s'est mis d'accord pour vendre la destination. Voilà ce qui a fait la différence.

De quelle manière allez-vous gagner en visibilité nationale et internationale ?

Avec ce contrat, nous sommes labélisés et l'Etat va nous accompagner dans la communication et le marketing de notre territoire, dans la valorisation et la visibilité de notre image en communicant pour nous aussi. Il y aura des actions conduites par la Guyane en propre et d'autres par l'Etat. Quand il parlera de la France, il parlera aussi de la Guyane. Il y aura aussi un accompagnement financier pour la communication et le développement de l'offre touristique. Ce seront des enveloppes annuelles. Pour l'heure, nous avons signé un contrat-cadre avec de grands objectifs. Chaque année, nous débattrons des actions à conduire et nous solliciterons à nouveau l'Etat avec l'engagement de la Région et des différents partenaires financiers que peuvent être les compagnies aériennes, les structures hôtelières et les collectivités, mais également les programmes opérationnels et les aides européennes.

Quels sont vos premiers grands projets ?

Pour l'instant, ce sont des projets d'infrastructures. Nous voulons continuer cet aménagement hôtelier sur l'ensemble du territoire, au-delà des grandes villes. Il s'agit de faire des lodges dans la vallée du Maroni, par exemple, pour accueillir les touristes. Car un des freins de l'offre touristique en Guyane, c'est la difficulté de se loger. Ca s'améliore mais nous devons impérativement poursuivre les efforts en infrastructure d'accueil et en formation des personnels.

Propos recueillis par FXG, à Paris

Le frein du vaccin antiamaril et des visas

Tandis que 20 000 croisiéristes touchent chaque année les îles du Salut, la nécessité du vaccin contre la fièvre jaune freine véritablement le transfert de ces croisiéristes vers Kourou, Cayenne ou Kaw. A 60 euros le vaccin pour passer quelques heures sur le continent, c'est dissuasif. La situation agace beaucoup les réceptifs tel Jean-Louis Antoine, gérant de JAL Voyages. Celui-ci a profité de la signature du contrat de destination pour entreprendre Laurent Fabius sur le sujet de cette vaccination, obligatoire en Guyane, mais seulement recommandée par l'OMS dans le reste de l'Amérique du Sud. Laurent Fabius a demandé à M. Antoine de lui rédiger une note. Christian Mantéi, directeur de l'agence Atout France, a promis d'appuyer sa démarche. En revanche, en ce qui concerne le frein des visas, le blocage viendrait du ministère de l'Intérieur, selon M. Antoine. Sans doute, mais le ministère de l'Intérieur se doit aussi de répondre à la demande des élus guyanais qui ont aussi des exigences contre l'immigration clandestine.

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