Thierry Dol
Thierry Dol en appelle au secours les parlementaires martiniquais
L'ancien otage Thierry Dol, qui a passé 1139 jours de détention dans le désert du Niger, s'inquiète de ses intérêts et a écrit aux quatre députés et deux sénateurs de la Martinique pour les informer des difficultés qu'il rencontre avec son avocat, Me Ursulet, vis-à-vis du Fonds de garantie. "Il nous impose une négociation humiliante pour recouvrer mes droits à la légitime réparation de mes préjudices. Ces démarches sans fin me replongent dans mes cauchemars", écrit-il alors qu'il aurait voulu tourner la page... Depuis sa libération en octobre 2013, il s'est préoccupé de la reconstruction de son état physique et psychique et aujourd'hui, alors qu'il semble aller mieux, il regrette de "se sentir totalement abandonné par les autorités publiques".
Thierry Dol a passé tous les examens demandés par le Fonds de garantie et se retrouve désormais "à la merci d'un marchandage cynique et inapproprié" à sa situation. Car son avocat se bat pour distinguer le préjudice de détention des préjudices physiques et moraux.
Thierry Dol et son conseil se fondent sur un arrêt de la cour d'appel de Paris faisant jurisprudence concernant les otages dits de "Jolo" en 2006. La cour d'appel avait statué sur une indemnité journalière en légitime réparation du préjudice de détention. Les otages de Jolo étaient restés détenus 4 mois. Cette jurisprudence inquiète beaucoup le Fonds de garantie et une réunion a eu lieu à Matignon la semaine dernière à ce sujet.
Le Fonds de garantie a proposé à Thierry Dol et ses trois camarades ex-otages une somme très inférieure à ce barème.
Thierry Dol a refusé, estimant ne pas avoir à situer son préjudice en deça de ce que la jurisprudence a prévu. Il a d'ores et déjà prévu de retrouver ses camarades ex-otages pour sensibiliser le chef de l'Etat qu'il aurait croisé lors de son déplacement à la Martinique le 9 mai dernier.
FXG, à Paris