Université des Antilles
L’Assemblée nationale a définitivement adopté la loi transformant l’UAG en université des Antilles
Le long marathon parlementaire engagé en décembre 2014 pour l’adoption du projet de loi portant transformation de l’université des Antilles et de la Guyane en université des Antilles a pris fin mardi 16 juin au palais Bourbon. Après l’adoption d’un texte non conforme à la volonté du gouvernement par le Sénat le 10 juin dernier, c’est l’Assemblée nationale qui devait avoir le dernier mot.
Ce débat a permis d’entériner le principe de parité de représentation des pôles martiniquais et guadeloupéen au sein des instances dirigeantes de l’université, et celui de l’élection du président de l’université pour un mandat non renouvelable de cinq ans afin d’aboutir à une alternance régulière de la présidence entre les représentants de chacun des deux pôles de l’université. En revanche, le débat a mis en exergue l’opposition entre sénateurs et députés sur les conditions d’élection des présidents de pôle initialement souhaitées par le gouvernement et les élus des collectivités concernées. Le texte défendu par la ministre Najat Vallaud-Belkacem prévoyait que les présidents de pôles soient élus par les conseils de pôle, les sénateurs ont préféré que le président de l’université et ses vice-présidents soient élus simultanément dans le cadre d’un même « ticket ».
Mardi à l’Assemblée, le député LR, Patrick Hetzel est donc revenu à la charge en proposant un amendement rétablissant l’élection du président et des vice-présidents de pôles dans le cadre du « ticket à trois ». « Il permet, a justifié le député, de garantir l’unité de l’ensemble de l’université des Antilles tout en respectant l’autonomie des pôles guadeloupéen et martiniquais. » Le Martiniquais (MIM-GDR) Jean-Philippe Nilor, est intervenu pour soutenir un amendement identique : « le mode d’élection disjoint, séparé, du président de l’université et de chacun des vice-présidents de pôle est dangereux du fait de son caractère séparatiste. » Le groupe écologiste est venu soutenir l’amendement malgré l’avis défavorable du gouvernement et de la commission des affaires culturelles.
La députée PS de Guadeloupe, Gabrielle Louis-Carabin est intervenue pour porter avec elle les voix de ses collègues Lurel (PS) et Chalus (RRDP) et soutenir le gouvernement : « L’élection de la présidente et l’élection d’un vice-président dans chaque pôle mettra un terme aux tensions actuelles et rétablira la confiance. Ainsi, pour mieux gouverner, la présidente sera entourée de deux vice-présidents qui travailleront ensemble dans l’intérêt des étudiants. » Les deux amendements ont été rejetés. C’est donc le texte gouvernemental avec l’élection des chefs de pôles séparée de celle du président qui a été adopté en dernière lecture.
FXG, à Paris