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Publié par fxg

Un campus outremer très politique à Paris

Le premier campus outre-mer s'est tenu samedi au ministère des Outre-mer. Co-organisée par le ministère et l'association des jeunes de Guadeloupe (AJEG), l'opération a été un succès eu égard aux quelques 3046 visiteurs décomptés samedi à 22 heures. En pénétrant les jardins du ministère, les étudiants ultramarins pouvaient facilement trouver de l'information pour leur mutuelle, leur prêt étudiant, les bourses, le logement, la mobilité... Les exposants comme Black Business Union, Outre-mer business expansion, Jeunesse Outremer, Tranzit créole, Outremer Network, Sciences O, ont pu promouvoir leurs réseaux et soirées networking... Le CM98 est venu faire connaître son université populaire, O'Tentika, son école de gwoka à Rosny sous bois et Suzanne Dracius porter un peu de culture littéraire...

Les étudiants pouvaient aussi se retrouver sous la bannière de leur territoire. Les Guadeloupéens au stand de l'AJEG et de leur Région, les Martiniquais autour de Martinique ambition jeune et la maison de la Martinique, les Guyanais autour de leur Région, les Tahitiens, les Calédoniens, les Mahorais et même les Saint-Pierrais... Manquait, contrairement à ce qui avait été annoncé, l'association des Réunionnais de Paris sensée représenter le conseil départemental de la Réunion... "Dans la nuit de vendredi à samedi, indique pour expliquer ce désistement de dernière minute Edwing Laupen, le président de l'AJEG,, j'ai reçu un message facebook de la présidente de l'AERP, me disant qu'elle n'avait pu mobiliser suffisamment d'adhérents pour tenir un stand..." Il ne fallait donc rien voir de politique dans cette absence ! Sophie Elizéon, la déléguée interministérielle à l'égalité des chances des Français des Outre-mer, et Yola Minatchy, présidente du réseau des talents d'Outre-mer, ont donné le change !

Autre séquence, celle-là très politique, de la journée : l'inauguration par la ministre des Outre-mer s'est faite en présence de l'ancien ministre des Outre-mer, Victorin Lurel, président PS de la Région Guadeloupe et candidat à sa succession, et le député DVG de la Guadeloupe, Ary Chalus, challenger du précédent et soutenu par l'ancienne ministre de l'Outre-mer de Nicolas Sarkozy, Marie-Luce Penchard !LR).

La journée s'est achevée par la remise de sept prix attribués à des étudiants au parcours exemplaire et méritant parmi lesquels Mindy Durimel de la Guadeloupe, Magdalena Serbin de la Guyane (récompensée par Christiane Taubira), Fosta Lalanne de Saint-Martin et Kathy Pago de la Martinique.

FXG, à Paris

La Martinique pense à l'accueil et... au retour

La Région Martinique a envoyé quatre étudiants du pôle universitaire et un élu aux côtés de l'équipe de Martinique ambition jeune. L'association des étudiants martiniquais en mobilité dans l'Hexagone faisait sa première vraie rentrée. L'association créée sur le modèle de l'AJEG il y a dix-huit mois est enfin opérationnelle. Ils sont désormais 150 adhérents à MAJ. "Nous étions douze au départ", se souvient Leslie Joséphine-Taly, sa présidente. "Notre dispositif de parrainage fonctionne, poursuit-elle. Nous aidons les Martiniquais en mobilité à leur installation en France, mais dans une perspective d'autonomisation." Si l'accueil et le soutien aux primo-arrivants, pour le logement essentiellement, reste le socle de l'action de MAJ, une autre réalité l'a rattrapé. "Nous pensions avoir à faire a une majorité de primo-arrivants, raconte Leslie, et on voit en fait surtout des jeunes qui veulent revenir travailler en Martinique. Le retour au pays est notre priorité."

Kathy Pago, Martiniquaise, lauréate du prix des trois océans

Depuis son BAC STG en 2010 au pays, Kathy Pago suit Master 2 marketing à l'ESC de Dijon. Sa première expérience professionnelle (assistante commerciale dans l'agroalimentaire, hygiène, qualité, sécurité et environnement) lui donne l'occasion de retourner dans son île après sa première année en métropole et d'y mettre à profit ses connaissances. Elle part ensuite comme chargée d'études et de projet au Colegio de postgraduados (Veracruz, Mexique). Elle y reste 7 mois dont 5 en stage. "Je devais sortir de ma zone de confort et améliorer mon niveau en espagnol."

Elle réalise la mise en place d'un système d'épargne. Ce dernier donne la possibilité aux femmes qui ne peuvent avoir recours à un prêt bancaire, de s'autofinancer et de démarrer leurs projets.

"Quoi que j'ai apprécié ce voyage je préfèrerais travailler dans mon île et y contribuer !" Son projet professionnel à long terme, celui qui a justifié ses études en mobilité, est de rebooster le tourisme en outre-mer. "J'aimerai mettre en place un système de guides touristiques essentiellement des jeunes de 17-25 ans qui seraient les ambassadeurs de l'île. Cela supposerait qu'ils soient au minimum bilingues et connaissent parfaitement l'histoire de l'île. Ils seraient chargés d'aider les touristes et de veiller au bon déroulement de leur voyage…"

La Guyane aussi

La Région Guyane a répondu à l'invitation de l'AJEG et du ministère. "Nous avons pris un stand, explique André Pamphile, du cabinet de Rodolphe Alexandre, pour informer sur les aides et certains dispositifs pour les doctorants et les étudiants en santé, sanitaire et social." Ritchie et Dimitri viennent tout deux de finir leur master 2, l'un en droit notarial, l'autre en marketing des services. "On est venu prendre attache avec des gens en place, avoir des infos sur les bourses régionales", dit le premier. "Je viens prendre la température, voir quelles offres existent, ajoute Dimitri. Je veux rentrer au pays. Je recherche des opportunités après une année de formation en Allemagne." Guylaine Sarr, chef de service jeunesse et vie associative à la Région, et Elodie Pierre, gestionnaire du dispositif sanitaire et social, s'occupent de recevoir les étudiants guyanais. A la mi-journée, Elles en avaient reçu plus d'une trentaine. "L'information a bien été relayée. Nous avons eu deux soeurs Bélizaire qui sont venues exprès de Lille et de Troyes, un autre est venue d'Anger !" La plupart de ces visiteurs sont déjà étudiants dans l'Hexagone depuis deux ou trois ans et leur problème récurrent, c'est le logement. "Pour autant, rares ont été les primo-arrivant", observe Mme Pierre.

Une lauréate guyanaise

Magdalena Serbin a reçu l'un des sept prix des trois océans. Elle est née et a vécu toute sa vie en Guyane. Elle se passionne depuis sa tendre enfance pour toutes les plantes médicinales Il lui est apparu évident de devenir pharmacienne-herboriste. "J'ai obtenu mon baccalauréat scientifique et j'ai été acceptée en licence sciences pour la santé (120 places) pour l'année scolaire 2015/2016 à l'université d'Auvergne Clermont 1. Cette licence me permettra d'avoir accès à un parcours "pharmacologique" unique qui permet de devenir docteur en pharmacie sans avoir à passer par la PACES puis de me spécialiser en tant qu'herboriste." Son objectif est d'ouvrir son officine de phytothérapie et d'aromathérapie en Guyane.

Grâce à ce diplôme, elle pourra proposer certaines plantes, transmises par les anciens à la pharmacopée nationale. "Je sais que ce départ pour mes études est une nécessité qu'il me faut accomplir quelle qu'en soit la difficulté car l'enjeu en vaut la peine."

Une lauréate guadeloupéenne

Mindy Durimel, lauréate du prix des trois océans est une Guadeloupéenne qui a choisi de partir étudier à Grenoble où elle vient de boucler son BTS Technico-commercial Bois et matériaux associées.

Depuis toute petite, son papa l'emmenait tout les samedis sur les chantiers de construction de la Guadeloupe. Et c'est tout naturellement qu'elle décide de suivre la voie du bâtiment pour son avenir professionnel.

Durant quatre ans, elle suit deux cursus, un BEP technicien de l'architecture et de l'habitat et un baccalauréat professionnel technicien du bâtiment option étude et économie de la construction.

Puis, c'est un BTS bâtiment au lycée Rivières des Pères à Basse-Terre. Trois mois après, s'étant rendu compte que la formation ne répondait pas à ses attentes, elle s'oriente vers un centre de formation à distance "Ecole Chez Soi à Paris " dans le domaine du génie civil. Pour pouvoir assumer les frais inhérentes à cette formation, elle effectue de nombreux jobs dans restauration, l'événementiel et le soutien scolaire.

En 2013, elle décide de tenter sa chance en métropole, dans les Vosges pour suivre un BTS Technico-commercial Bois. C'est ainsi qu'elle a effectué une période de formation dans le groupe "Piveteau Bois", fortement implantée en outre-mer, notamment dans le département de la Guadeloupe avec les agences "Vivre en Bois".

Cette année, elle intègre une licence professionnel gestion et commercialisation des produits issus de la filière forestière. Son projet est ni plus ni moins de remplacer le béton dans les constructions outre-mer par du bois !

BBU : Black business union

Christian Puisard est le promoteur de Black business union, "le réseau professionnel d'Outre-mer et d'Afrique". Il préside cette association depuis sa création en 2011.  Elle s'appuie sur la solidarité, propose quatre pôles (santé, éco, ressources humaines et artisanat), une soirée network par trimestre et des ateliers de recherche d'emploi, de création d'entreprise, de recommandation. Mais aussi des conférences santé. La prochaine aura lieu le 17 septembre au ministère des Outre-mer à 19h45. 

"Les peaux noires et métissées sont-elles différentes des autres ? Doit-on consulter un dermatologue spécialisé dans la prise en charge des peaux noires ? Existe t-il une cosmétologie spécifique pour les peaux noires et métissées ?" Le pôle santé de la BBU dont l'un des objectifs est d'informer les ultramarins sur les problèmes de santé les concernant, invite des spécialistes de la question, médecins et biochimistes en cosmétologie pour apporter des réponses.
contact@blackbusinessunion.com

 

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