Top Résa Guadeloupe
Une nouvelle année de bonheur pour le CTIG
Si la saison 2014 avait été à l'image de celle de 2013, très bonne avec 487 000 touristes de séjour et 320 000 croisiéristes, la fréquentation touristique de l'archipel, de janvier à août 2015, affiche d'ores et déjà une augmentation de 1,7 %. La clientèle nord-américaine progresse de 5 %, celle d'Europe de 4 % et celle de la Caraïbe de 5 %. Hier, à l'ouverture de Top Résa, salon international du tourisme qui se tient à Paris, l'équipe du comité du tourisme des îles de Guadeloupe (CTIG) a présenté ses chiffres et la saison à venir.
Quelque 900 000 passagers long courrier devraient avoir emprunté l'aéroport Pole Caraïbes à la fin 2015. L'offre de sièges dans les avions a été renforcée (voir encadré). Les réservations pour ce mois de décembre sont en hausse de 13 % par rapport à décembre 2014, en janvier, c'est 26 %, en février 3 %, en mars 77% et en avril 15 %. "La saison 2015-2016, a déclaré le président du comité du tourisme des îles de Guadeloupe, Hilaire Brudey, risque de marquer un tournant après les belles évolutions des années précédentes."
Pour accompagner cette progression, le CTIG continue de miser sa communication sur l'archipel. Cette fois, ce ne sera plus le spot avec "cinq îles en elles", mais cinq spots, un pour chaque île. "Il y a de la vitalité en elles !" La campagne TV sera du 9 au 22 octobre, puis du 6 au 16 novembre et enfin du 6 au 19 décembre. Il mise aussi sur le renouvellement de l'offre touristique : le Mémorial ACTe, la réouverture de Ravine chaude à Sainte-Rose, celle du Karibéa beatch resort (pour lequel la SEM patrimoniale a investi 3 millions d'euros), la rénovation des chambres de la Créole beatch, le Karukéra land de Joël Beauchamp à Sainte-Anne, les lodges flottants de Philippe Chevallier à Saint-François et aux Saintes et même un guide de 79 restaurants traditionnels.
FXG, à Paris
Typologie du touriste
64 % des touristes viennent en vacances, 17 % pour affaires et les 19 % autres sont les affinitaires (ils étaient 25 % l'an passé mais leur chiffre est stable). Les gens viennent chez nous pour le balnéaire (31 %), pour les paysages (27 %) et pour la culture (18 %). Ils restent en moyenne dix-huit jours pendant la haute saison et onze jours pendant les fêtes de fin d'année. Et si 60 % d'entre eux prennent leurs quartiers sur la Riviéra, 19 % vont dans le nord Basse-Terre et 14 % dans le sud Basse-Terre. Le budget moyen dépensé par touriste en un séjour est de 1179 euros hors billet d'avion. Le taux de satisfaction est de 97 % contre 92 % il y a quatre ans. 86 % assurent qu'ils reviendront.
Fermeture d'un hôtel qui marche au profit de la sylver economy
Le Golfe village est un petit domaine hôtelier de 3,7 hectares à Saint-François et 92 chambres dont la mise aux normes est en cours pour retrouver trois étoiles perdues. Depuis cinq ans, son propriétaire, la SA Golfe village, l'a mis en vente. Pas d'acquéreur, trop cher... Mais récemment, la SCI Golfe Santé Séniors, représentée par Catherine Verdol a obtenu de la mairie de Saint-François un permis de construire pour en faire un établissement d'accueil de personnes âgées dépendantes (Epad). Yves Brossard (photo) qui est sous-traitant pour l'exploitation de cet hôtel a alerté les autorité régionales et gouvernementales pour regretter la chose : "Un hôtel qui a 200 000 euros de trésorerie, en très bonne santé financière..." Il estime qu'alors que tous s'unissent pour proclamer le tourisme prioritaire, que la commune avait le pouvoir de refuser le changement de destination de l'hôtel. 25 salariés et sous-traitants vont devoir trouver un autre travail. "Cela pose la question des réserves foncières pour le tourisme, insiste M. Brossard. Pourquoi ne pas reprendre le Manganaho plutôt qu'un hôtel qui fonctionne ?" Certains lui opposent déjà que la Sylver économie dans nos sociétés antillaises vieillissantes est aussi un secteur d'avenir.