Journée des maires d'Outre-mer en format réduit
Les présidents des associations des maires de chacun des territoire d'outre-mer avec la ministre des Outre)mer, lundi 16 novembre à l'AMF
La journée des maires d'outre-mer maintenue
Alors que le gouvernement a annoncé lui-même la suspension du congrès des maires, François Baroin, président de de l'association des maires de France (AMF), n'a pas voulu laisser choir les maires d'outre-mer qui avaient tout de même fait le déplacement. Plus de 200 étaient inscrits à l'atelier qui devait se tenir hier après-midi. La réunion a donc eu lieu, non plus dans les locaux grandioses de la mairie de Paris, mais au siège de l'AMF, sur les quais de Seine aux Invalides. Maurice Bonte, président de l'association des maires de la Martinique, était présent à la tête d'une petite délégation composée d'élus de Ducos, de Grand-Rivière... Le vice président de l'association des maires de Guadeloupe, Yvon Combes, est là aussi. Nombreux ne sont pas venus comme les Réunionnais qui ont eu le temps d'apprendre les événements et d'annuler leur vol.
Les parlementaires ultramarins étaient qui au Sénat, qui à l'Assemblée pour la minute de silence à midi, puis au Congrès à Versailles...
Habituellement, rares sont les élus qui manquent cette rencontre des maires d'outre-mer. Seules les circonstances ont conduit à ce format réduit. Elle permet aux représentants des communes et intercommunalités d'échanger sur leurs problématiques et leurs expériences : le logement, les sargasses...
Cette année, le gros du débat tournait autour des finances des collectivités locales et les maires présents entendent faire des propositions au gouvernement pour qu'il y ait une "forme d'atténuation de la contribution des collectivités territoriales à la dette nationale sachant qu'elles participent pour très peu au déficit actuel de l'Etat".
La ministre des Outre-mer est venue participer un temps aux débats avant de se rendre au Congrès de Versailles. Elle devait encore s'y rendre pour clôturer les débats en présence de François Baroin.
FXG, à Paris
Le maire d'Awala-Yalimapo était à Paris vendredi
Jean-Paul Ferreira, le maire d'Awala-Yalimapo, est arrivé vendredi à Paris, c'est-à-dire avant les attentats desquels il s'est trouvé heureusement éloigné. "J'étais un peu plus à l'abri que ça ! Ces événements malheureux qui nous arrivent aujourd'hui touchent la population française, la nation, qu'elle soit d'ici ou de là-bas. Ce sont des actes de barbarie qui sont inqualifiables et qui n'ont pas lieu d'être sur le territoire quel qu'il soit." Dès lors, il attendait desnouvelles de l'organisation du congrès des maires jusqu'à ce qu'on lui confirme que la journée outre-mer était maintenue et qu'il y aurait un rassemblement exceptionnel de tous les maires mercredi à la porte Maillot pour témoigner solennellement de leur engagement pour les valeurs de la République.
Christian Jean-Charles, maire de Pointe-Noire, est arrivé dimanche
"Je suis arrivé dimanche matin, tout juste pour le congrès des maires. C'était déjà prévu que j'assiste à cette 98e rencontre... Dimanche, en arrivant à Orly, j'ai senti une certaine tristesse ; l'aérogare était vide... Les transports fonctionnaient, mais c'était presque une ville morte. On circulait facilement et tout était fermé... C'est un sujet national qui intéresse tout un chacun."