Loi biodiversité
L'outre-mer dans la loi pour la biodiversité
Les sénateurs ont adopté mardi le projet de loi et la création de l’Agence pour la biodiversité. Les points importants du débat ont porté sur l’Agence française pour la biodiversité, lieu d’expertise et de pilotage qui sera opérationnelle dès la promulgation de la loi. On se souvient que certains avaient plaidé pour qu'elle ait son siège en Guyane. Il n'en sera rien. Les modalités d’organisation de la future agence ont été précisées, en particulier les partenariats avec les collectivités territoriales pour la reconquête de la biodiversité et la lutte contre le changement climatique dans les territoires. Elle rassemblera des réseaux de chercheurs et de scientifiques de haut niveau qui pourront s’appuyer sur les agents de terrain de l’agence.
Les sénateurs ont enrichi le texte en donnant davantage d’écoute aux communautés d’habitants qui ont des connaissances traditionnelles (telles que les Bushinenge en Guyane). Ces communautés seront informées des résultats des recherches conduites par les chercheurs et entreprises sur la biodiversité locale.
Le texte prévoit en outre la protection de la biodiversité marine avec la création de la 5e plus grande réserve marine du monde dans les eaux des Terres Australes françaises, la création des « zones de conservation halieutique » en lien avec les pêcheurs, l’obligation d’une autorisation pour les activités en haute mer (recherche, extraction, plateforme de transport de marchandises, etc.) en zone économique exclusive et sur le plateau continental, et enfin, le développement des systèmes anticollisions pour protéger les cétacés dans les sanctuaires de protection des mammifères marins de Pélagos (Méditerranée) et Agoa (Antilles).
La loi reconnaît par ailleurs le rôle des parcs nationaux.
FXG, à Paris