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Publié par fxg

Après Juppé, Fillon ou Le Maire, candidats à la primaire, Frédéric Lefebvre est à son tour en campagne aux Antilles. Interview

"Arrêtons d'emmerder les Français"

Qu'est-ce qui distingue votre candidature de celles des autres pour ces primaires de la droite et du centre ?

Ma vision mondiale, dans laquelle l'Outre-mer représente un des atouts majeurs de la France, en lien avec notre diaspora dans le monde.  Nous avons un formidable avenir si nous savons miser sur la France mondiale, sur les porte-avions de la France que sont, à proximité de tous les continents, nos territoires d'Outre-mer.  Or la France mondiale comme la France provinciale sont les grandes oubliées.

Mais il y a également l'attitude politique que je défends : ma patrie avant mon parti.  Je ne crois plus au logiciel droite/gauche. Il est dépassé. Je vote depuis trois ans les projets de loi que je juge bons pour la France, d'où qu'ils viennent. J'ai voté le CICE. J'étais le seul député UMP !  Les paroles s'envolent mais les actes restent... 

Quelle vision de développement avez-vous pour les Antilles ?

Dans mon premier livre, "Le mieux est l'ami du bien", publié en 2010, je proposais que la France investisse dans des pôles d'attractivité, dans chacun de nos territoires  ultramarins qui pourraient ainsi faire rayonner notre pays sur tous les continents. 

Le tourisme doit rester une priorité et le développement des liens avec le Canada et les Etats-Unis doit être renforcé. Un magazine New-Yorkais place la Guadeloupe à la 4ème place de son classement des plus belles îles de la Caraïbe. USA Today place la Guadeloupe et la Martinique dans le top 10 "Best Caribbean Destination for Food". Atout France à Montréal me confirmait il y a peu l'attrait formidable des Antilles au Québec, notamment...

Je discutais récemment à Los Angeles avec le board de la Warner de l'éventualité d'un pôle d'attractivité en matière de cinéma pour identifier des lieux de tournage permanent, des lieux de formation aux métiers du cinéma. Il faut dynamiser la production locale. Le succès planétaire de  "Rue Case Nègres" est dans nos mémoires. Plus récemment, "La première étoile" a montré les qualités de cette production. 

Sur le cinéma, comme sur la tech, le pouvoir parisien technocratique et politisé ne calcule pas l'Outre-mer.

Pour la jeunesse, je veux développer la mobilité à l'international et proposer aux élus de s'associer au plan que j'ai lancé il y à deux ans : "Partez à la conquête du monde". Des jeunes Français fonnt leur service civique  aux Etats-Unis et au Canada, 1 ou 2 ans à 570 euros par mois. Je proposerai aux jeunes  que je vais rencontrer d'en profiter. Intensifions, ici, les échanges avec  les économies régionales en exportant le savoir-faire de nos jeunes. Additionnons nos différences. Visons l'égalité réelle que j'évoquais avec Jesse Jackson le 10 mai à la cérémonie commémorant l'abolition de l'esclavage.

Que pensez-vous du système d'aide fiscale à l'investissement ?

Du bien ! Veillons à le solidifier, à prolonger, par exemple, les zones franches au delà de décembre 2017.  Développons le Crédit impôt Recherche aux Antilles et proposons aux acteurs économiques d'Amérique du Nord d'y développer des centres de Recherche et développement.  Et baissons les charges. Libérons les indépendants du RSI. Ils n'en peuvent plus. Je les invite à voter pour la liberté d'affiliation sur voter.nouveaux-horizons.fr jusqu'au 27 mai.  Allégeons les réglementations.  Arrêtons d'emmerder les Français. 

Peut-on aller encore plus loin dans les exonérations de charges pour favoriser l'emploi ?

Adaptons-nous à la mutation du travail. L'automatisation est en route. Le MIT, la prestigieuse université technologique de Cambridge, nous dit que 50% des emplois sont automatisables. Je défends le "Revenu Universel", sans conditions, de la naissance à la mort, non fiscalisé, cumulable avec un emploi. C'est un immense progrès là où c'est appliqué comme en Namibie. La Finlande ou le Québec vont le lancer.  Notre système social est à bout de souffle. Son coût de gestion est de 42 milliards d'euros, plus de la moitié du déficit de la France ! Pas ce qui est versé aux Français, mais le coût des administrations qui pondent les réglementations au niveau local ou national, qui contrôlent, sanctionnent,.. Et cela pèse sur les artisans, les commerçants, les agriculteurs, les employés, cette France qui travaille dur et vit difficilement. 

Il faut éradiquer la pauvreté et le chômage en changeant de logiciel. 

Mettrez-vous un terme à la sur-rémunération des fonctionnaires ?

Ne mettons pas la charrue avant les bœufs ! Remettre en cause une incitation à travailler dans le secteur public plutôt que dans le secteur privé, pourquoi pas à moyen terme... Mais après avoir dynamisé l'économie en investissant dans le soutien à  l'innovation, à la production cinématographique, aux biotechnologies,  pour la croissance, en liaison avec l'environnement régional. J'y tiens. 

En résumé, ce milliard d'Euros, évoqué par la cour des comptes, doit être mobilisé à 100% sur l'Outre-mer, et donc progressivement redéployé sur l'économie locale pour être productif et pas comme je l'entends mobilisé sur la réduction globale des déficits de la France, sans se soucier des dégâts ici en terme de consommation.

Propos recueillis par FXG, à Paris

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