Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Archives

Publié par fxg

Capucine, Valérie, Johann, Nona, José, Nicol, Denis et Ralph à la maison de la Martinique le 17 mai dernier

Capucine, Valérie, Johann, Nona, José, Nicol, Denis et Ralph à la maison de la Martinique le 17 mai dernier

Malavoi en terre africaine

Les huit membres actuels du groupe Malavoi ne seront pas aux obsèques de leur agent et manager Henri Valide. Celui-ci est décédé alors que les artistes étaient sur le point de s'envoler pour Paris avant de gagner le Gabon puis de jouer le 23 mai au ministère des Outre-mer pour le concert Limyè ba yo. Pour la première fois depuis sa création en 1969, le plus fameux groupe martiniquais jouera en terre africaine. Entre deux avions, Denis Dantin, José Privat, Nicol Bernard et Ralph Thamar, les anciens, et Johann Jean-Alexis, Valérie Beaupied, Nona Lawrence et Capucine Laudarin, les cordes, ont été reçus à la maison de la Martinique. Nicol Bernard a salué la mémoire d'Henri Valide qui les a accompagnés quarante ans durant : "A chaque concert, il s'agrippait à une cavalière pour danser La Filo... Il prenait un grand pied !" Denis Dantin, pilier de la formation depuis ses débuts, a rappelé comment le groupe avait démarré aux Terres Sainville sous la houlette de Mano Césaire. "Il y avait trois violons au départ, une guitare et une timbale - nous n'avions pas encore de batterie. Notre inspiration était cubaine et puis au fur et à mesure, on a décidé de jouer notre musique." Nona, la dernière arrivée (en 2013), a été élève de Mano Césaire ; Valérie (entrée une première fois en 2003, puis en 2010) qui vient du classique, n'a pas été son élève, mais, dit-elle, "Mano m'a mis le pied à l'étrier". Capucine, la violoncelliste, est entrée dans le groupe en 2007. "On m'a fait venir pour remplacer quelqu'un au pied levé pour un concert à la Cigale." Pour elle aussi, c'est le premier voyage en Afrique. Johann Jean-Alexis est arrivé en même temps qu'elle. Malavoi a cette particularité d'être en constante évolution. "Nous sommes une formation artisanale, ajoute Ralph Thamar, un AOC ! Notre musique est aussi magistrale que notre rhum !" Nicol Bernard a relaté dans quelles conditions, l'album Case à Lucie a été enregistré en 1986 : "En pleine nuit, à la sortie de l'avion. Paulo Rosine avait écrit les paroles de Case à Lucie en français et il a du la traduire vite en créole !"

La musique de Malavoi a emprunté au reggae, au hip hop, au zouk... "Nous nous accaparons tous les courants musicaux, résume Ralph, c'est ça l'histoire !" Alors quand on leur demande si on peut parler de leur musique comme de la pop antillaise, il répond : "Oui, notre musique est populaire et antillaise francophone et elle est un ingrédient du zouk." Et il ajoute, histoire de clore un vieux débat : "Sans Malavoi, il n'y aurait jamais eu le zouk !"

FXG, à Paris

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article