Moyens supplémentaires de police et gendarmerie outre-mer
GPL et Cazeneuve annoncent un plan sécurité outre-mer
George Pau-Langevin et Bernard Cazeneuve ont présenté lundi 27 juin à Paris le plan sécurité outre-mer devant un large parterre de préfets et hauts-commissaires en poste en outre-mer pour annoncer des renforts en termes de policiers et de gendarmes. En tout ils seront 370 policiers et 63 gendarmes d'ici la fin de l'année à rejoindre les territoires.
Par ailleurs, chaque année, des postes seront ouverts selon les situations de chacun des territoires, a annoncé le ministre de l'Intérieur. Les deux ministres ont annoncé en outre qu'entre 2017 et 2019, il y aurait 300 gendarmes de plus dont 179 dès 2017. S'agit-il de redéploiement ou de création de poste ? La réponse de GPL n'a été ni affirmative, ni négative. Il y aura donc sans doute des deux.
Une centaine de ces renforts sont prévus pour Mayotte qui présente selon les deux ministres, la situation la plus préoccupante avec la Guyane et la Nouvelle-Calédonie, suivis par les Antilles. La Réunion a été classée en niveau 2 sur une échelle à trois niveaux. Seuls les territoires de Saint-Barth et Saint-Pierre-et-Miquelon ne posent pas vraiment de problème.
Les deux ministres ont annoncé la réunion de la conférence nationale pour la sécurité outre-mer qui devra se réunir deux fois par an avec les élus et les préfets. Autre nouveauté, la création d'une force de projection basée dans l'Hexagone qui permettra d'intervenir selon les besoins. Les zones de sécurité prioritaires devraient elles aussi être réévaluées. Bernard Cazeneuve a invité les préfets à faire appel à la vidéosurveillance afin d'améliorer le taux d'élucidation.
Par ailleurs, les ministres ont confirmé l'implantation d'une antenne du GIGN à Mayotte et de l'OCTRIS à Cayenne. De même, ils ont confirmé le relogement du commissariat de Cayenne et la rénovation des commissariats les plus vétustes. Un recensement des besoins mobiliers doit être effectué d'ici la fin de l'année pour inscrire les besoins éventuels dans le plan de programmation triennal 2017-2019.
Bernard Cazeneuve a eu un mot sur la radicalisation islamique dans les Outre-mer pour indiquer que les territoires n'étaient pas à l'abri des attentats. Et si les deux ministres ont insisté sur le ciblage des détentions illégales d'armes, ils n'ont pas repris la demande de certains élus concernant la formation spécifique que les fonctionnaires de police et gendarmes affectés outre-mer pourraient avoir avant leur départ. En revanche, George Pau-Langevin a confirmé qu'il y aurait plus d'ultramarins mutés en outre-mer. Les 22 mesures qui constituent ce plan sécurité sont loin d'être inutiles, mais elles surviennent de telle façon qu'elles ont pu donner à certains la fâcheuse impression que les deux ministres découvraient seulement maintenant la situation sécuritaire outre-mer.
FXG, à Paris