Agence française de biodiversité
L'antenne guyanaise de l'agence française de la biodiversité annoncée en octobre
Patrick Lecante, maire de Montsinnery-Tonnegrande, a participé mercredi à Paris à la première réunion du conseil d'administration provisoire de l'Agence française de la biodiversité sous la présidence de Ségolène Royal, Barbara Pompili et Hubert Reeves. La réunion a consisté en la présentation des 35 décrets relatifs à la gouvernance de l'AFB et donc celui concernant la présence d'un représentant ultramarin par bassin géographique au conseil d'administration. En tant que président du comité de bassin de Guyane et membre de l'ONEMAS, un organisme intégré dans l'AFB, Patrick Lecante figure en bonne place pour être le représentant du bassin Amazonie. Les 38 membres répartis en cinq collèges au conseil d'administration devront être désignés avant la fin de l'année, car le premier conseil d'administration ordinaire doit avoir lieu au 1er janvier prochain.
A défaut d'avoir obtenu que l'AFB ait son siège en Guyane eu égard à son poids dans le répertoire de la biodiversité française, l'agence régionale de biodiversité en Guyane devrait être lancée par Barbara Pompili, secrétaire d'Etat et actuelle secrétaire générale de l'AFB, qui a annoncé sa venue au mois d'octobre en Guyane. Il s'agit en fait de lancer en collaboration avec l'Etat et la CTG l'observatoire de la biodiversité amazonienne de Guyane (OBAG), qui ne serait autre que la version territoriale de l'AFB selon M. Lecante : "L'agence ne doit pas seulement agir dans le but de préserver la biodiversité, mais en relation avec le parc national amazonien, elle doit participer à régler la questions des avantages partagés avec les populations amérindiennes, bushinengués et créoles (contre la biopiraterie, NDLR). Elle a aussi la maîtrise de la gestion de l'eau, la préservation de la ressource et l'accès pour tous. Enfin, elle sera compétente encore pour régler ces questions transfrontalières concernant la présence de mercure dans les eaux des fleuves avec l'incursion des garimpeiros."
Dix ans après la création du parc, celle de l'AFB devrait permettre de pouvoir mesurer les premiers progrès obtenus et ceux à réaliser, notamment pour les populations de l'intérieur.
FXG, à Paris