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Publié par fxg

Le président Marie-Jeanne au palais de justice de Paris le 13 septembre 2016

Le président Marie-Jeanne au palais de justice de Paris le 13 septembre 2016

Alfred Marie-Jeanne, président de la Collectivité territoriale

"J'ai porté plainte contre le procureur de la République"

Que pensez-vous du dépaysement de votre procès à Paris ?

On a dépaysé le procès, mais ici, à Paris, je ne suis pas dépaysé. Ils peuvent aller au Mississipi, au Missouri, ça ne me gène pas du tout, je resterai ce que je suis. Ce n'est pas moi qui ai choisi. Quel que soit l'endroit où l'on doit défendre la liberté, le droit de s'exprimer, je serai là. Ici ou ailleurs, je ne me sentirai jamais dépaysé. Et, aujourd'hui, ceux qui ont porté plainte contre moi, viennent maintenant à mon secours pour dire qu'ils regrettent que ce soit dépaysé !

Vos avocats dénoncent un complot politique. Qu'en pensez-vous ?

Quand que je suis entré en politique, la même année, on m'a poursuivi devant les tribunaux. Je n'ai jamais été condamné. Mieux, je viens de gagner tous mes procès ! Un juge d'instruction, pour ne pas le nommer — et c'est le mapipi, pardonnez-moi de parler ainsi devant la justice —, m'a invité pour m'annoncer qu'il clôturait l'information. L'affaire est close et il s'en va. Comment comprendre qu'une autre ministre ait pu nommer un autre procureur et que ce procureur ose, non pas requérir ma mise en examen, mais mon renvoi devant un tribunal correctionnel. Jamais, je ne pardonnerai ça ! A un moment donné, je pense qu'il faudra déclencher une enquête parlementaire pour montrer et démontrer que la justice en Martinique se rend de manière discriminatoire. Comment comprendre que des gens qui détournent des fonds publics se pavanent dans les rues et que d'autres, pour un larcin, sont encore en prison ? A vous de juger.

Qu'êtes-vous venu faire ce jour au palais de justice de Paris ?

J'ai porté plainte contre le procureur de la République. Le procureur en question, pour ne pas le nommer, est un faussaire dans le sens où il a fait et utilisé des faux. Si bien que pour éviter tout amalgame, je suis venu ici avec mes avocats rencontrer le doyen des juges d'instruction auprès de qui j'ai déposé cette plainte. Je ne sais pas ce que la justice fera, mais si le parquet est un, la défense est une ; et s'il en reste un je serai celui-là.

Propos recueillis par FXG, à Paris

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