Train des Outre-mer
Inauguration du train des Outre-mer
Le train des outre-mer va partir ! En voiture ! La ministre des Outre-mer, Ericka Bareigts, deux anciens ministres des Outre-mer, (George Pau-Langevin et François Baroin) un président et une conseillère territoriale (Didier Robert de la Réunion et Louise Telle de la Martinique, la vice-présidente de Guyane, Helène Sirder est excusée), quelques sénateurs (Michel Magras de Saint-Barth, Hilaire Vandegout de Nouvelle-Calédonie, Taini Soilihi de Mayotte) et les nombreux partenaires du train des Outre-mer se sont retrouvés mercredi matin sur la voie M de la gare de Lyon pour l'inauguration "Ce train contribue, explique Ericka Bareigts, à briser les stéréotypes (...) reconnaître la différence, la diversité comme une richesse."
Ce train-corail est réaménagé en déambulatoire aussi long que la rame, conduisant même à une salle de conférence d'une cinquantaine de places. L'enjeu, c'est une visibilité dans une douzaine de villes sur le parcours. "C'est d'abord un enjeu touristique", explique Gaëtan Paderna, du comité martiniquais du tourisme. Nous avons prévu dans plusieurs villes d'inviter des agents de voyage pour découvrir les dernières actualités de la destination avec l'objectif qu'ils puissent mieux programmer et mieux nous vendre."
En faisant ce tour de France, le train des Outre-mer fait parcourir 66 000 km de destinations ultramarines à ses visiteurs de province. "Ca offre un peu de connaissance et donc de compréhension, commente François Baroin, partenaire du train des Outre-mer au titre de l'association des maires de France qu'il préside, ça rapproche un peu la planète, le globe..."
Dans le train expo, la Guyane et le CNES ont fait front commun pour partager l'espace d'un wagon. La Martinique en a pris 25 m2 à côté de la banane de Guadeloupe et Martinique et du stand "Ile de la Réunion Tourisme" (IRT). La Fédération des entreprises d'Outre-mer aussi est dans le train.
Des écoliers parisiens sont montés à bord. Ils découvrent en jouant avec des hôtesses la Réunion, Mayotte, Tahiti, Saint-Pierre-et-Miquelon, Wallis et Futuna, la Nouvelle-Calédonie et même les TAAF. La Guadeloupe manque un peu, tout juste représentée par la communauté de communes de l'agglomération pointoise, Cap Excellence. George Pau-Langevin, aujourd'hui députée de Paris était ministre quand la SNCF lui a proposé ce projet : "Je regrette beaucoup, explique-t-elle, que certaines collectivités territoriales aient estimé que ça ne valait pas la peine. C'est une occasion de donner envie à des publics de province de venir, c'est un atout pour le tourisme dans tous les territoires, y compris la Guadeloupe." "Chaque personne qui nous visite, raconte Gaëtan Paderna, voyage en Martinique et découvre des thématiques autour de nos fêtes et traditions, c'est-à-dire, ce qui nous ressemble." "Nous valorisons l'ensemble des atouts du territoire, poursuit son voisin réunionnais, que ce soient les filières agricoles, touristiques ou économiques." François Baroin y voit des opportunités de partenariats touristiques avec des grandes métropoles françaises ou universitaires : "On a beaucoup à apprendre de la vie en outre-mer, déclare-t-il, et beaucoup à prendre pour régler pour essayer de régler nos problèmes. C'est ce que j'ai compris quand j'ai quitté le ministère de l'Outre-mer."
Parti le 5 décembre de Lille, le train des outre-mer atteindra son terminus le 18. "Brest même ! Tout le monde descend !"
FXG, à Paris
Ericka Bareigts, ministre des Outre-mer : "C'est le train de l'égalité, le train de la fraternité, le train de la liberté, le train de la République, parce que les Outre-mer représentent tout ça historiquement et pour l'avenir." (Photos FXG)