Medef, UGTG et justice
Le comité international contre la répression syndicale (CICR) dénonce le procès Domota
"Ils ont voulu liquider la section syndicale de l'UGTG à BMW, cette fois, ils veulent taper sur Domota." Cette dénonciation a été lancée mardi 21 février à Paris, au siège du CICR, par son secrétaire, Gérard Bauvert. Elie Domota (dont le mandat de secrétaire général de l'UGTG s'achève en avril) doit comparaître devant le tribunal correctionnel de Pointe-à-Pitre le 31 mai. En novembre dernier, la gendarmerie de Baie-Mahault lui a signifié la plainte déposée par la direction de BMW pour violence en réunion, à l'occasion d'une journée de mobilisation syndicale générale. Or, le patron de BMW n'est autre que Bruno Blandin, président du Medef Guadeloupe. "Ce procès est une provocation", dénonce encore M. Bauvert qui déplore la "criminalisation de l'action syndicale". "Imaginez qu'à l'occasion des manifestations contre la loi travail, déclare Alain Serre, président de l'institut d'histoire sociale CGT du Var, on arrête Philippe Martinez le secrétaire-général de la CGT, et qu'on le juge pour violence en réunion ! C'est la même chose." Le CICR ne voit dans ce procès que le désir de revanche du patronat Guadeloupéen sur le leader du LKP. Le CICR enverra témoigner Gérard Bauvert, le même qui avait déjà pris part aux procès de Jocelyn Leborgne et de Charly Lendo, tous deux ugtgistes aussi. "A partir du mois d'avril, explique le président Gérald Fromager, nous allons sonner le tocsin partout où nous avons des amis, au Brésil, dans la Caraïbe, à Haïti, en Martinique, à Sainte-Lucie." D'ores et déjà, ils ont alerté le ministre de la Justice qui fait la sourde oreille. Ils dénoncent la tenue de "ce procès politique qui ne dit pas son nom" et rappellent que le 31 mai, une date si proche du 27, n'est pas forcément un bon moment pour juger Domota.
FXG, à Paris