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Publié par fxg

Dominique Rivière et Ernestine Ronai, co-rapporteurs de l'avis sur les violences faites aux femmes dans les Outre-mer

Dominique Rivière et Ernestine Ronai, co-rapporteurs de l'avis sur les violences faites aux femmes dans les Outre-mer

Un avis sur les violences faites aux femmes outre-mer au palais d'Iéna

La délégation outre-mer du Conseil économique, social et environnemental a fait adopter (159 pour et une abstention) un avis pour "combattre les violences faites dans les outre-mer". Il se veut le pendant de celui rendu en 2014 pour l'Hexagone. Dominique Rivière, représentant de la Réunion en est le co-rapporteur : "Les stéréotypes sexistes sont le premier facteur qui expliquent ces violences." Ernestine Ronai, co-rapporteure confirme : "L'autorité naturelle de l'homme, chef de famille, chef de clan, est une représentation archaïque qui perdure..." Aucune enquête globale n'a jamais été faite. Seules des enquêtes hétéroclites et étalées dans le temps ont permis de dresser un vague bilan. Huit fois plus de violences sexuelles et sept fois plus de violences physiques en Polynésie que dans l'Hexagone en 2003, deux fois plus de violences sexuelles à la Réunion en 2011...

Le CESE propose de créer des observatoires de ces violences comme il existe à la Réunion, une meilleure formation des professionnels (police, gendarmerie, magistrats, médecins, urgentistes), une sensibilisation des jeunes, le renforcement du planning familial là où il existe et son installation à Mayotte et enfin des campagnes de communication d'ampleur. Pour les victimes, le CESE préconise des logements sociaux, des locaux d'urgence pour les mettre à l'abri, "particulièrement les prostituées, les migrantes et les sans domicile fixe", a précisé Ernestine Ronai. La dernière préconisation concerne les moyens financiers car le budget du ministère des droits des femmes est le plus petit. "C'est un enjeu de société, re car ces violences coûtent à la France 3,6 milliards par an" Par ailleurs, il n'y a pas de déléguée au droit des femmes en Polynésie, en Nouvelle-Calédonie, à Saint-Martin et le poste de la Guadeloupe va être vacant pendant dix-huit mois sans remplaçant possible.

Les conseillers veulent faire connaître leur avis, lui donner une vie, du suivi.

"Les gouvernements passent, conclut Mme Ronai, les acteurs restent, les violences aussi..."

FXG, à Paris

Une Saint-barthe présidente de la délégation outre-mer

La Saint-barthe, Inès Boucheau-Choisy a été élue à la tête de la délégation Outre-mer du Conseil économique, social et environnemental. Elle succède à Christian Vernaudon. Le Polynésien a laissé la présidence mais reste conseiller. En revanche, le président du groupe Outre-mer ne change pas ; c'est l'ancien sénateur de Guyane, Jean-Etienne Antoinette.

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