Passation de pouvoir à l'Outre-mer
Une ultramarine laisse la place à une ultramarine rue Oudinot
C'est à 17 h 30 hier qu'Ericka Bareigts, la Réunionnaise, a passé le témoin à Annick Girardin, la Saint-Pierraise. Annick Girardin devient ainsi la 5e ministre originaire d'outre-mer à s'installer rue Oudinot. comme ministre de plein exercice, ainsi que l'a voulu Emmanuel Macron, Si elle n'a posé aucune condition, Annick Girardin a pourtant hésité. Jeudi dernier encore, elle disait non. "J'ai dit mardi soir tard qu'il y avait une page qui se tournait et que j'allais rentrer sur mon territoire... Et puis, aujourd'hui (mercredi, ndlr), en échangeant avec le président de la République, je me suis dit non, que je ne pouvais pas ne pas aller servir l'outre-mer puisque ça m'est proposé. Il y a des défis à relever, que j'ai toujours voulu relever. Donc, je suis là. Ca ne se refuse pas." Elle avoue n'avoir accepté qu'une demi)-heure u une heure avant l'annonce du gouvernement.
Hier après-midi, Annick Girardin se refusait à aborder un sujet particulier, elle veut prendre connaissance de chaque dossier. "Chaque territoire mérite mon attention et toute mon attention. Il y a des urgences, je les traiterai, mais permettez-moi d'attendre un peu."
Annick Girardin avait fait savoir lors du départ de George Pau-Langevin son intérêt pour les Outre-mer, mais avec la mer. "J'ai toujours plaidé pour un grand ministère de la Mer et de l'Outre-mer, c'est ce que j'ai dit au président tout à l'heure et nous avons échangé sur la question d'une compétence maritime spécifique pour chaque bassin maritime de manière à ce qu'il y ait une vraie logique dans le développement de l'outre-mer et de la mer dans nos bassins."
"Seul on peut aller très vite, mais ensemble on peut aller très loin"
Annick Girardin a cité les noms de ses prédécesseurs en place depuis 2012 : "Des lois importantes ont été faites ici, a-t-elle déclaré, à moi maintenant de les mettre en action et de faire que ces décisions qui ont été prises avec l'ensemble des parlementaires laisse des fruits réels sur les territoires."
Pour cette élue qui siégeait depuis 2007 au banc des radicaux de gauche, être sous l'autorité d'un Premier ministre de droite n'est pas un problème : "Le pari d'Emmanuel Macron, c'est celui que j'ai fait dans mon territoire, car seul on peut aller très vite, mais ensemble on peut aller très loin. Le pari d'Emmanuel Macron qui a été choisi par les Français, c'est ça, c'est construire l'avenir de la France, des territoires, de l'Europe, mais aussi du monde, tous ensemble. Ce défi, il se relève avec tous les gens de bonne volonté."
FXG, à Paris