Alexandre chez Macron
Macron reçoit Alexandre
Le président de la République a reçu le président de la Collectivité territoriale de Guyane lundi pour une réunion de cadrage du plan de relance pour la Guyane, de la stratégie financière de la CTG et des questions minières et d'hydrocarbure.
"Nous sommes venus dire notre volonté de débattre du plan de relance pour la Guyane." Rodolphe Alexandre a rencontré le président Macron lundi après-midi à l'Elysée en présence de la ministre des Outre-mer Annick Giardin. Ce rendez-vous a été pris à la demande de président de la République et mis en place la semaine dernière. "C'est un honneur d'être la première région de France à être reçue par le président de la République et c'est le corollaire de la situation que nous avons connue en Guyane. Donc, c'est une réponse très rapide et circonstanciée..." Rodolphe Alexandre attendait des réponses sur le plan de relance et les accords signés avant les élections présidentielles, sur la stratégie financière (la question structurelle du budget) de la collectivité qu'il préside : "Notre stratégie a peut-être gagné sur le plan de l'investissement, mais elle n'a pas encore de durabilité, de perspective vers 2020." Ils se sont encore entretenus des assises nationales d'Outre-mer dans chaque territoire, qui devront dessiner le plan et les perspectives du nouveau président pour les outre-mer. Pas encore de dates annoncées pour ces assises, mais selon Rodolphe Alexandre, "c'est quasiment imminent".
Le président de la CTG s'est dit satisfait de l'entretien. "La réunion était surtout un cadrage du président par rapport à ses objectifs, ses engagements de candidats, a-t-il toutefois précisé, il a parfaitement compris nos problématiques, c'est pourquoi il donnera à chacun de ses ministres les moyens d'y répondre." Rodolphe Alexandre a indiqué que sur les questions d'hydrocarbure, les acquis semblent être préservés, celle de la mine et de son retour fiscal doit faire l'objet d'un débat "sensible".
Prochain rendez-vous parisien le 11 juillet
Maintenant, c'est au Premier ministre (qui le reçoit mardi soir, ndlr) et à la ministre des Outre-mer de mettre en place cette feuille de route sur les assises, le plan de relance, et les accompagnements structurels. "Ce sera plus méthodique, plus technique, notamment sur la question du RSA. C'est un point très particulier sur le budget de la CTG. Nous sommes le seul territoire de France à déroger totalement sur les mécanismes budgétaires, c'est près de 150 millions..."
Sur la question des hôpitaux et de la santé, Rodolphe Alexandre a rappelé que ces points seraient abordés avec Edouard Philippe et qu'ils figureraient dans la révision des contrats de plan qui démarrent en 2018.
Globalement, le président Alexandre n'a pas été très bavard, laissant le soin au président le soin d'annoncer lui-même un éventuel déplacement en Guyane, et à Annick Girardin d'annoncer elle-même un calendrier précis, mais celle-ci a préféré quitter l'Elysée sans s'exprimer.
Il faudra ce soir la réunion à Matignon pour en connaître plus, mais surtout le 11 juillet prochain. Rodolphe Alexandre reviendra alors à Paris, cette fois chez la ministre des Outre-mer. Il compte venir avec les parlementaires, le président de l'association des maires et souhaite emmener avec lui deux membres du Collectif.
FXG, à Paris
Rendez-vous à l'AFD
Hier matin, c'est à l'AFD que s'est rendu Rodolphe Alexandre, reçu par son président, Rémi Rioux. Ce dernier pourrait se rendre en Guyane au dernier trimestre 2017 avec la ministre des Outre-mer pour signer un nouvel accord de partenariat avec la CTG. cet accord concernera la production de biomasse, la médecine sociale et la nécessité de multiplier par trois le nombre de places en crèche ou encore la prise en charge par l'AFD de la part du Suriname dans le fonctionnement du bac entre Saint-Laurent et Albina.
Hier matin, le président Alexandre a encore plaidé la cause de la SIMKO dont les parts de l'Etat doivent être cédées à la Société nationale immobilière, filiale de la Caisse des dépôts et dont personne en Guyane ne veut entendre parler.
Ils ont aussi parlé sante puisque l'AFD a financé une étude d'impact démographique sur l'offre de soins
. Le rapport vient d'être bouclé. Enfin, la Banque publique d'investissement, désormais associée à l'AFD, devrait préfinancer une première vague de construction d'établissements scolaires.