Dean Junior sort son cinquième album
"Mon style, c'est le Daan junior beat, un mix de konpa, de zouk, de variété, de pop et de reggae..."
Le Daan junior beat
Daan Junior a du style et le montre, même dans l'adversité ! Il a mis deux heures à trouver une place pour garer sa Chrysler, une copie Bentley ! Pas question de ne pas l'utiliser même dans les embouteillages parisiens ! Le jeune Haïtien originaire de Saint-Miche-du Sud, à Miragoâne, a sorti le 10 mai son 5e album (dont trois live), "A cause de toi". Pour cet opus, il s'est entouré d'un bassiste, de deux guitaristes, un percussionniste, un batteur, un tanbou, une cloche et deux choristes. Il apprécie beaucoup Thierry Delanay et c'est avec lui, dans son propre studio dans le 95, que Daan a produit son album.
"C'est du zouk love ?" La réponse claque : "C'est mon style, c'est le Daan junior beat, un mix de konpa, de zouk, de variété, de pop et de reggae." S'il n'ignore rien de la kadans konpa et de Nemours Jean-Baptiste, il réfute toute filiation. "J'ai été influencé par Elton John et la pop anglaise, la variété française et Cabrel, James Brown et Kassav." Daan junior qui refuse d'avouer son âge, mais confie volontiers son vrai nom, Compère, est un compositeur, auteur, interprète et pianiste. "J'écris sur l'amour, la musique et son plaisir..." Ce ne sont pas les femmes qui l'inspirent, mais "les problèmes de la vie, des humains, des hommes et des femmes. Avant tout dans la vie, il y a l'amour ; l'amour est à la base de toute la vie". Il revendique un public sur trois continents et il chante aussi bien en anglais, en français qu'en créole. "Je suis un Haïtien, mais un chanteur du monde." Un jour, il joue à Villiers-Le-Bel (95), un autre il est en Côte d'Ivoire, un autre aux Etats-Unis ou dans un club de Pétionville, chez lui, en Haïti... Il mélange la rumba africaine, la guitare folk et son piano. "C'est ce que j'aime, ce que j'écoute et ça m'emmène ailleurs." Ce qu'il reconnaît au zouk, ce sont les belles mélodies notamment chez Kim, Princess Lovers ou Marvin... "Le problème, c'est le studio et l'ordinateur après ! Si on fait de la musique sans argent, il faut être musicien et prendre son temps. Moi, je prends tout mon temps !"
FXG, à Paris