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Publié par fxg

Marie-Pierre Bousquet, co-directrice du TOMA, et le réalisateur François Dubreuil (Multiscénik) devant la petite chapelle qui accueillera cette année une exposition d'Habdaphaï (Photo : FXG)

Marie-Pierre Bousquet, co-directrice du TOMA, et le réalisateur François Dubreuil (Multiscénik) devant la petite chapelle qui accueillera cette année une exposition d'Habdaphaï (Photo : FXG)

Les 20 ans du théâtre des Outre-mer en Avignon

Le festival de théâtre d'Avignon a lieu cette année du 7 au 30 juillet.

Une édition spéciale pour le TOMA qui marquera ses vingt ans de présence dans la cité des papes.

En juillet 1997, le comédien Greg Germain et sa compagne Marie-Pierre Bousquet installaient leur théâtre dans l'ancienne chapelle du verbe incarné, rue des Lices au coeur d'Avignon, avec une salle pouvant accueillir une centaine de spectateurs. Voilà vingt ans qu'ils accueillent chaque année au mois de juillet des compagnies théâtrales et chorégraphiques venues des territoires d'Outre-mer, mais aussi de l'Hexagone pourvu qu'elles portent en elles la diversité et son message universel. Voilà vingt ans qu'ils permettent à ces compagnies de faire valoir leur art au festival off d'Avignon. Et d'année en année, la chapelle du verbe incarné est devenue un lieu de rendez-vous où l'on a croisé pêle-mêle des personnalités comme Henri Guédon (qui a laissé sa marque gravée dans le théâtre), Edouard glissant (qui a laissé son nom à la salle de spectacle), Christiane Taubira, Edwy Plenel, Agnès B, Denis Lavant, le directeur de scènes françaises, Georges-François Hirsch, et encore Maryse Condé...

Une invitation à la relation

Le TOMA a aussi créé une véritable collection en captant chaque année depuis 2005, selon la même ligne éditoriale, des pièces de théâtre que diffuse la chaîne France Ô dans son émission Multiscénik.

Pour ce vingtième anniversaire, le théâtre des Outre-mer en Avignon (TOMA) confirme une fois encore son objectif qu'Edouard Glissant a qualifié de "cheminement qui consacre tel un passage, de l’invitation à la relation, à la diversité".

Comme chaque année, le TOMA participera le 12 juillet aux universités d'été de la Sorbonne nouvelle, puis du 16 au 18 juillet, aux "Ecrans du Tout-monde". Le 20 juillet sera une journée spéciale consacrée aux 20 ans du TOMA.

Enfin, et durant toute la durée du festival, du 7 au 30 juillet, l'artiste plasticien martiniquais, Habdaphaï, présentera à la petite chapelle, face au théâtre, l'exposition "Prière de ne pas effacer".

FXG, à Paris

Le symbole d'Henri Guédon a été gravé dans la pierre séculaire de la capelle du verbe incarné qui accueille depuis 1997 le TOMA (Photo : FXG)

Le programme du TOMA 2017

La journée au TOMA démarre à midi trente avec une invitation à la danse. Ce sera d'abord la Compagnie Myriam Soulanges (Guadeloupe) et la Compagnie Kaméléonite (Martinique) qui présenteront jusqu'au 12 juillet "Principe de précaution", puis, du 15 au 19 juillet, la compagnie La Mangrove (Guadeloupe) avec "Ré(Z)oné", et enfin, du 22 au 26 juillet, le Collectif Määk (Belgique) et la Burkinabée Salia Sanou avec "Kawral".

A 13 h 50, le théâtre prend la relève avec la compagnie martiniquaise Track. Patrice Le Namouric met en scène un texte de Daniely Francisque, "Cyclones", tout à la fois thriller théâtral et manifeste esthétique.

A 15 h 25, le Théâtre de l’Entonnoir de Guyane prend le relais avec "Vivre vite ; hériter, mériter". Ricardo Lopez Munoz met en scène une pièce d'Emmelyne Octavie et Yokiendy Siffrard. Un acteur créole haïtien et une actrice native guyanaise évoquent leur rapport au territoire. Ils confient des fragments de leur vie au creux de l'oreille du spectateur en son binaural (3D).

A 17 h 25, retour à la danse avec la compagnie Compagnie Malka de Grenoble qui propose "Têtes d'affiche", une chorégraphie du danseur hip hop« Bouba » Landrille Tchouda, un petit opéra avec des corps en mouvement sur la course au désir, à la manière d’une fugue de Bach.

A 19 heures, c'est la compagnie parisienne La Camara Oscura qui propose une poème musical choc de Koffi Kwahulé, "Jaz", mis en scène Alexandre Zeff. Un poème musical choc, un chant tragique où toute la violence du monde vient frapper la beauté et l’innocence de l’être.

A 20 h 35, le Grâce art théâtre de la Guadeloupe donne "Encre noire", un patchwork de textes d’Aimé Césaire, Léopold Sédar Senghor, Frantz Fanon, Edouard Glissant ou Patrick Rilcy, des intellectuels noirs qui ont décidé de briser toutes les chaînes et ont dit non à la soumission. Cette composition théâtrale est mise en scène par Eddy Checco sous la direction artistique de Filip Calodat.

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