Rentrée parlementaires des députés Serville (PSG) et Adam (REM)
Première séance à l'Assemblée pour les deux députés de la Guyane
Les 577 députés de la Nation étaient mardi au palais Bourbon pour procéder à l'élection du président de l'Assemblée nationale, le numéro 4 de la République dans l'ordre protocolaire. Tandis que le député de la deuxième circonscription soutenait la candidature de François de Rugy (élu), le député de la 1ère circonscription, Gabriel Serville soutenait celle d'une femme socialiste, Laurence Dumont. Reportage.
FXG, à Paris
Lenaïk Adam au groupe LREM
Hier matin, Lénaïk Adam (en photo ci-contre alors qu'il est interrogé par une journaliste de Paris-Match), nouveau député de la Guyane, avait rendez-vous avec le groupe La République en marche (LREM) pour débattre des commissions et désigner leur candidat au perchoir, François de Rugy qui a été effectivement élu. Lénaïk Adam siègera dans la commission des affaires culturelles et de l'éducation. Un deuxième choix pour celui qui souhaitait siéger aux affaires économiques et qui ajoute : "Tout est négociable." Les réunions devaient reprendre pour finaliser les places en commission après le vote du président de l'Assemblée nationale. Aujourd'hui, les réunions se poursuivent pour élire le bureau du groupe LREM. Lénaïk Adam, membre du groupe majoritaire, est confiant pour la suite : "Il faudra faire du travail de couloir et rencontrer les bonnes personnes." Deuxième plus jeune membre de cette Assemblée, Lénaïk Adam a ainsi rencontré le doyen, Bernard Brochand, 79 ans, député LR des Alpes-Maritimes, élu pour un cinquième mandat. "Je trouve que c'est quelqu'un de bien qui a pu me donner en quelques minutes quelques bons conseils."
"Historique"
Sa participation au bureau de cette séance inaugurale lui a donné un point de vue inédit de l'hémicycle : "C'était assez émouvant, c'est historique ! Ca m'a permis de mesurer le sens de ma responsabilité et de mettre les pieds en plein dedans ! Maintenant, il faut se mettre au travail." Lénaïk Adam a eu la sensation qu'il était en train "d'écrire l'histoire" lorsqu'il a parcouru ces quelques pas sous les sabres dressés de la garde républicaine, le symbole de l'armée qui se soumet au pouvoir législatif. "Je n'avais pas peur de tomber, mais je me disais qu'il fallait s'appliquer, avoir de la discipline... C'était particulier."
Alors que le président Macron avait émis l'idée de confier le perchoir à une femme, c'est encore un homme qui l'a récupéré... "Je n'ai pas à regretter, explique le député de la 2e circonscription. Des femmes se sont présentées, les groupes ont présenté leur projet, les députés ont voté et ont arrêté leur choix, voilà ce qu'il en est... Ce n'est pas à moi de regretter qui est là ou pas... Bien sûr, j'aurai voulu... Moi, j'avais quelqu'un en vue et ça ne s'est pas passé comme ça. C'est certainement une occasion manquée, mais ça viendra peut-être..." Lénaïk Adam a ainsi expliqué qu'en 2019, la présidence serait remise en jeu. "On pourra encore espérer que ce soit une femme !"
Gabriel Serville au groupe GDR
Un peu plus à gauche sur l'hémicycle, son collègue de la 1re circonscription, Gabriel Serville, s'est installé au sein du groupe Gauche démocratique et républicaine qui rassemble des élus PCF et des élus d'Outre-mer comme la Réunionnaise Huguette Bello, les Martiniquais Bruno-Nestor Azérot ou Jean-Phlippe Nilor. Gabriel Serville n'a pas voté pour François de Rugy mais pour la candidature proposée par le groupe socialiste, écologiste et républicain, Laurence Dumont, députée PS du Calavados. "C'est une socialiste qui connaît déjà les rouages de l'Assemblée et je le disais que pour commencer cette législature sur les chapeaux de roues, ne pas perdre de temps dans les apprentissages, il valait mieux faire confiance à quelqu'un qui s'y connaît déjà." Compte tenu des forces en présence, l'élection de François de Rugy ne faisait aucun doute... "Nous ferons le travail avec lui, poursuit Gabriel Serville, c'est quelqu'un que je connais suffisamment bien pour lui faire confiance et faire confiance à sa capacité à diriger correctement les travaux de l'Assemblée."
"Un signal fort au gouvernement"
D'ailleurs, et Gabriel Serville l'a déjà annoncé, il votera mardi prochain la confiance au gouvernement d'Edouard Philippe, "simplement, je prendrai le temps de préciser qu'il ne s'agit pas de signer un chèque en blanc. Je voterai la confiance pour dire au gouvernement qu'il y a deux protocoles d'importance qui ont été signés en Guyane, l'un le 21 avril, l'autre, c'est celui concernant le centre hospitalier André Rosement de Cayenne. Ce sont les deux chantiers sur lesquels je vais m'attarder particluièrement duranr cette législature. Il s'agit pour moi de lancer un signal fort au gouvernement : je suis prêt à travailler et à faire confiance, mais cette confiance ne devra pas être vaine. Faute de quoi, je serai capable de me faire entendre et de dire à quel point je désapprouve la conduite qui serait czelle du président et de l'Assemblée." M. Serville mise sur la prévalence de l'intelligence et un gouvernement, un président et une représentation nationale en capacité d'arrêter les mesures attendues pour la Guyane.
Reste à M. Serville de choisir dans quelle commission, il siègera. Il aurait bien rempiler dans la commission du développement durable et aménagement du territoire comme lors de la précédente législature, mais il y a deux ou trois ccandidats à cette commission au sein du groupe GDR. une réunion doit encore les réunir pour boucler cette affaire.