Loi travail et outre-mer
Les députés du groupe FI (ici Danièle Obono) exhibaient mardi 4 juillet, pendant le discours de politique générale d'Edouard Philippe, le code du travail qu'Emmanuel Macron a promis de réformer par ordonnances
La loi travail et l'Outre-mer
Muriel Pénicaud, ministre du Travail, était auditionnée mardi soir par la commission des affaires sociales. Mme Pénicaud est en charge expressément de la préparation des ordonnances qui vont permettre au gouvernement de légiférer sur le code du travail. Lors de cette audition, Ericka Bareigts (PS Réunion), Hélène Vainqueur-Christophe (PS Guadeloupe), Justine Bénin (Modem Guadeloupe) et Gabriel Serville (GDR Guyane) l'ont interpellée pour s'étonner de l'absence toute référence à l'outre-mer dans son projet de loi d'habilitation. Une absence remarquable quand on sait les taux de chômage à deux chiffres dans tous les territoires ultramarins, et systémayiquement au-delà du double des chiffres dans l'Hexagone. Par ailleurs, Mme Bareigts a expliqué que "les salariés des filiales dépendant de grands groupes nationaux ne sont que rarement comptabilisés dans les effectifs nationaux pour les comités d’entreprise. Ils ne bénéficient pas, de ce fait, des avantages de leurs homologues hexagonaux, ce qui pose un sérieux problème d’équité. (...) Comment comptez-vous traiter, dans le cadre d’ordonnances, la situation si particulière, si spécifique, si diverse de nos territoires ?", a demandé Mme Bareigts. Mme Pénicaud a reconnu que les spécificités ultramarines n'avaient pas été évoquées et assuré qu'elle rencontrerait prochainement les syndicats ultramarins avec les parlementaires qui le souhaiteraient pour évoquer ces questions. D'ores et déjà Huguette Bello (GDR Réunion), Jean-Hugues Ratenon (FI Réunion) et Hélène Vainqueur-Christophe ont fait savoir qu'ils ne voteraient pas la loi d'habilitation permettant la réforme du code du travail par ordonnances.
FXG, à Paris