Concours de Chanté Nwel en région Ile-de-France
6000 euros pour doter un concours de Chanté Nwel en Ile-de-France
La Région Ile-de-France a décidé d'organiser un concours de « Chanté Nwel » à la fin de cette année. C'est un concours annuel avec le label de la Région, ouvert aux associations dans la tradition antillaise. "Avec plus de 600 000 ultra-marins vivant en Ile-de-France, a déclaré le promoteur de ce projet, le vice-président de Région Patrick Karam, ces temps de rencontres festifs visent à créer des liens entre tous les Franciliens, à faire découvrir la culture antillaise, à favoriser une citoyenneté commune, et à valoriser les initiatives autour du partage de cultures."
Les associations locales franciliennes sont invitées à inscrire leur « Chanté Nwel » au concours, dans les limites de 150. Dès lors qu'elles respecteront le cadre du concours et leurs obligations en matière de communication, elles bénéficieront d’une dotation forfaitaire de 300 € pour l'organisation de leur événement. Six associations lauréates seront déterminées par un jury régional présidé par Patrick Karam avec cinq conseillers
régionaux et cinq personnalités qualifiées en raison de leur expertise du chant choral.
Le 1er prix sera doté de 3 000 €, les deux 2ème prix de 2 000 € chacun et les trois 3ème prix de1 000 € chacun.
La charte, l’organisation et l’appui logistique de l’événement régional seront menés par un prestataire de service choisi par voie de consultation en raison de sa connaissance de la culture de l’Outre-mer et de son implantation dans le réseau associatif ultramarin. Il sera plus particulièrement chargé d’établir la charte du concours et les critères de sélection, de mener les visites auprès des associations participantes, d’oeuvrer à la sélection des lauréats en lien avec le jury régional, d’organiser les conditions de communication autour du concours, et d’organiser un « Chanté Nwel » régional.
cette organisation vient aboutir une expérience conduite par la Région Ile-de-France l'an passée qui s'était conclue par un grand Chanté Nwel au siège de la Région.
FXG, à Paris
Incident autour de la discussion des Chanté Nwel
La discussion de ce projet dans l'hémicycle du conseil régional à Paris a donné lieu le 23 septembre dernier à la réaction d'une élue du groupe Europe Ecologie Les Verts, Bénédicte Monville de Cecco contre Patrick Karam : "Ce qui me choque le plus dans votre manière de considérer les Antillais, a déclaré cette élue de Seine-et-Marne, c'est cette façon tout à fait paternaliste que vous avez de le faire en disant que la reconnaissance de cette culture bigote, les chanté Nwel, serait représentative de la culture antillaise..." Puis après avoir évoqué la période esclavagiste et la profitasyon, elle a ajouté : "Si nous sommes Antillais tous les deux, nous ne venons certainement pas de la même section de la population." L'incident a incité la présidente Pécresse à reporter la fin de cet échange après les débats, tout en regrettant que Mme Monville de Cecco s'en soit pris à l'origine de M. Karam. Celui-ci a pu répondre plus tard pour signifier que cela le renvoyait à son enfance quand, en Guadeloupe, on le traitait de "Syrien". "C'est du racisme, a-t-il déclaré, et vous avez passé toutes les lignes rouges. Vous me renvoyez à mes origines et vous méprisez les Antillais en parlant de culture bigote pour une tradition." Le président du CReFOM, Jean-Michel Martial s'est fendu lui aussi d'une lettre de protestation.