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Publié par fxg

Jean-Michel Martial, des Kanoas au CReFOM en passant par Edmond

Jean-Michel Martial tient en alternance le rôle de M. Honoré dans Edmond, la pièce aux cinq Molières d'Alexis Michalik, qui entame sa deuxième année ! Rencontre avec un homme qui consacre son temps à la comédie, au théatre mais également à la présidence du CReFOM.

"Ce n'est même plus un succès, c'est un triomphe !"

Qu'est-ce qui vous a donné envie de créer le festival Kanoas dont la 3e édition a lieu du 12 au 14 octobre à Paris et Vitry ?

Quand j'y travaille, j'y puise de l'énergie ! Ca correspond à quelque chose de profond en moi et ça me procure de la joie. Je suis fait pour jouer la comédie, mais il y a un espace très particulier qui correspond à ce festival Kanoas et il y a beaucoup de gens qui l'attendent, ce qui m'encourage à continuer.

Quelle est la philosophie du festival Kanoas ?

C'est offrir un espace de visibilité plus large à nos artistes et faire connaître les auteurs de la Caraïbe. J'aime leur écriture et il faut que les gens sachent qu'on pense de cette manière quand on est de l'autre côté de l'eau ! L'idée, au départ, était que chaque spectacle soit vu par des publics différents à Vitry, Pontoise et Paris. Faute de suffisamment de financement, on s'est cantonnés à Vitry et Paris. Je vais voir s'il est possible d'aller jouer vers Créteil et pourquoi pas Bordeaux...

Qu'est-ce que ça procure de jouer dans une pièce comme Edmond qui est un joli succès ?

Ce n'est même plus un succès, c'est un triomphe ! Il faut dire les choses comme elles sont ! C'est suffisamment rare pour pouvoir en être heureux. J'ai fait les 300 premières représentations et puis comme je tourne également, que j'ai ma compagnie, le festival, des responsabilités au  niveau du CReFOM, j'ai obtenu de bénéficier d'une alternance. Il y a  une deuxième équipe qui commence une tournée de 170 dates et une autre qui joue à Paris. Moi, je me repose depuis la reprise de septembre et j'ai le choix de jouer dans l'une ou l'autre des formations. Si j'ai envie de jouer, je téléphone à l'autre comédien et s'il est d'accord, je le remplace. Il m'a été dit que j'avais priorité sur le rôle.

Est-ce un élément facilitateur de participer à un triomphe ?

Un succès, ça apporte toujours de l'intérêt, c'est de la lumière. Il y a plein de bonnes vibrations qui vous arrivent, on est nourri par ça aussi, c'est le propre des comédiens et des artistes, ça nous permet une exposition également différente... Maintenant, moi, je ne m'interroge plus sur mon quotidien. Pour des comédiens qui vivent au jour le jour, quand on est dans une belle aventure comme celle-là, on n'a plus l'inquiétude du quotidien. Moi qui joue dans des séries et des films, je n'ai plus cette question en tête, ça me permet d'être libéré et de travailler vraiment aux choses que j'aime aussi et de les développer comme le festival Kanoas qui n'a pas dit son dernier mot ! C'est sa troisième édition, mais j'ai l'impression que c'est la première d'une longue série !

Comment gérez-vous en même temps vos fonctions de président du CReFOM ?

C'est infaisable  et je me demande comment je fais... L'autre nuit, à 3 heures, je me suis réveillé pour écrire une lettre (rires)... Donc, je suis toujours pris ! Mais je dois faire attention, car en tant que président du CReFOM, je me suis fait un point d'honneur de me poser au-delà du débat politique. Le CReFOM transcende les clivages politiques, moi je veux être au-delà ! Ca demande une vraie réflexion et les mots ont leur importance car quand on lâche un mot inapproprié, ça a des répercussions terribles. Il faut respecter les populations, à savoir moi et vous, mais également les élus qui défendent les intérêts de la population, qui sont mandatés par le peuple, et en même temps être capable de dire que telle chose n'est pas cohérente, que telle autre ne va pas et surtout, j'y attache beaucoup d'importance, proposer des solutions.

Votre mandat s'achève bientôt, qu'allez-vous faire ?

Il y aura de nouvelles élections au premier trimestre de l'année prochaine. Une nouvelle liste se présentera, la mienne en fera partie et on verra. Pour l'instant, je continue à développer l'eau bleue, c'est-à-dire la philosophie autour de l'eau, des mers... 80 % de la surface maritime française est donnée par les outre-mer. Si on réussit à développer une réflexion qui inclut d'emblée l'espace maritime français, on touche à la recherche, à l'écologie, à l'industrie, au tourisme... Les spécialistes ont estimé qu'au bas mot, on pouvait créer 400 000 emplois.

Propos recueillis par FXG, à Paris

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