Le groupe LREM du Sénat
Patient manque de peu la vice-présidence du Sénat
Le groupe La République en marche au Sénat peut remercier l'Outre-mer, car ils sont six à être venus grossir ses rangs, leur permettant ainsi de décrocher une vice-présidence du Sénat. A un élu près, ils représentent le tiers du groupe ! Ces sénateurs sont les deux élus de la Guyane, Antoine Karam et Georges Patient, le Réunionnais Michel Dennemont, les Mahorais Tani Mohamed Soilihi et Abdallah Hassani, et enfin le Guadeloupéen Dominique Théophile.
Ces six sénateurs ont pu rencontrer jeudi 28 septembre au Sénat, Stanislas Cazelles et Xavier Brunetière, les conseillers outre-mer d'Emmanuel Macron et d'Edouard Philippe ainsi que les dirigeants de LREM. Ils ont ainsi pu faire monter les enchères et obtenir une totale liberté de vote et de parole. Selon l'un d'eux, ils ont encore obtenu la garantie d'être les interlocuteurs privilégiés du gouvernement et de la présidence pour tout ce qui concerne leurs territoires, avant leurs concurrents et avant la presse ! C'est sans dout ce qui a fait fléchir Antoine Karam qui était hésitant à rejoindre le groupe de la majorité présidentielle.
C'est pour affirmer sa reconnaissance et assurer aux sénateurs ultramarins de son groupe qu'ils n'étaient pas des supplétifs que le président du groupe LREM François Patriat, a décidé d'octroyer la vice-présidence qui revenait aux LREM à un élu d'outre-mer. Certes, l'ancien ministre de la Défense et ex-socialiste, Alain Richard, s'est présenté au premier tour, face à Tani Mohamed Soilihi de Mayotte et Georges Patient de Guyane, mais il s'est retiré au second tour, laissant seuls les deux ultramarins. C'est le Mahorais qui l'a emporté face au Guyanais qui a pâti de la présidence d'un autre Guyanais, il y a cinquante ans, à la tête du Sénat, Gaston Monnerville... En compensation, Georges Patient a obtenu la vice-présidence de la commission des finances. Antoine Karam a choisi de siéger à la commission des affaires culturelles.
FXG, à Paris