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Publié par fxg

Le palais de justice de Paris, mardi dernier, deuxième jour d'audience

Le palais de justice de Paris, mardi dernier, deuxième jour d'audience

Loïc Liber suit le procès Merah depuis son lit d'hôpital

Lundi 2 octobre a démarré le procès d’Abdelkader Merah, le grand frère de Mohamed Merah, l'homme qui a tué sept personnes dont des enfants en mars 2012, à Toulouse et Montauban, celui encore qui a blessé grièvement le soldat guadeloupéen Loïc Liber à Montauban. La cour d'assises spéciale de Paris juge aussi à ses côtés Fettah Malki, un délinquant toulousain. Le premier est poursuivi pour complicité d'assassinats terroristes tandis que le second est accusé d’avoir fourni les armes à Mohamed Merah.

Lundi matin, le président de la cour d'assises, Franck Zientara, a expliqué que Loïc Liber, tétraplégique depuis l'attentat, assisterait depuis sa chambre d'hôpital aux débats par visioconférence. Le Guadeloupéen fait partie des 232 parties civiles, victimes, familles de victimes ou associations. Il devrait être appelé à témoigner. "Je me souviens très bien de ce qui s'est passé, a-t-il confié dimanche au Parisien, lorsque je suis sorti du régiment, en marchant sur le trottoir au bord de la caserne, lorsqu'on s'est arrêté au guichet pour retirer de l'argent, c'est là où il y a eu l'attentat. J'ai rien vu venir, j'ai rien senti. Il est venu derrière mon dos... Pour moi, c'est un lâche, pour c'est un gars qui est dégueulasse. Il est peut-être mort aujourd'hui, mais il est dégueulasse. Voilà, j'ai une haine profonde, j'ai un dégoût..."

Sa mère Emilienne Jean-Baptiste a fait le déplacement à Paris pour le procès. Elle a simplement confié lundi à nos confrère d'Outremer 1ère au sujet du prévenu, le frère de Mohamed Merah : "Je l'ai regardé en face." Loïc suit le procès de puis son lit... "Il n'est plus là, témoignait-il dimanche, mais s'il avait été là, j'aurais aimé le regarder en face... Il a gâché entièrement ma vie, tous mes rêves, tout ce que je voulais faire ! J'ai vu à la télé son visage, ça m'a fait vraiment mal en fait... Je n'avais qu'une seule envie, c'est de le taper." Loïc se bat. Il ne veut pas lâcher. Il ne veut pas donner satisfaction à son bourreau. "Je veux montrer aux autres que si je m'accroche, il faut aussi que les soldats s'accrochent !"

Ce procès se tient jusqu'au 3 novembre au palais de justice de Paris dans des conditions de sécurité particulièrement sévères.

FXG, à Paris

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