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Publié par fxg

LTOM - la V3 sur France Ô et les 1ère

Les témoins d'Outre-mer

Sabine Quindou et Sonia Chironi présentent en alternance la nouvelle émission d'accueil de la mi-journée sur France Ô, "Les Témoins d'Outre-mer". C'est la 3e version des témoins d'outre-mer. Il y a eu une version qui durait dix minutes avec un seul invité, une version qui durait 52 minutes avec deux débats et voilà enfin LTOM 3... "On mise beaucoup sur ce magazine", indique Rose Paolicci, directrice des programmes par intérim de France Ô. "Quel confort, déclare Sabine Quindou, on a enfin trouvé comment mettre en valeur les témoignages d'outre-mer dans une ambiance comme à la maison ! Venez, on va vous a préparé un petit plat et on va parler, échanger nos expériences... On a des différences et des points communs et quand on les met ensemble, ça devient enrichissant. Et comme on a la chance d'avoir un pied dans tous les océans, c'est super de pouvoir se retrouver là à midi pour échanger sur tous ces sujets."

D'un côté il y a des témoins qui viennent raconter leurs expériences sur le plateau ou par des vidéos qu'ils envoient depuis leurs territoires via le site internet de l'émission, de l'autre il y a des experts qui viennent les entendre et leur apporter du conseil. Grégoire Olivéreau, le producteur (Eden press), sait qu'à la mi-journée, les spectateurs ne sont pas forcément actif devant leur écran de télé : "Ils ont besoin d'une horloge qui les accompagne... Une discussion s'installe en plateau et ils peuvent la suivre tout en préparant leur déjeuner ou tout autre chose qu'on a à faire quand on rentre à la maison..." Une animatrice et quatre invités... Convivialité, chaleur, sourire... Quant aux thèmes, ils sont la vie quotidienne, comme le mal de dos, les grands-parents, les insomnies etc... "Quand vous parlez de laïcité en métropole, explique Sabine Quindou, c'est très crispé. Quand on parle d'une jeune fille voilée, on pense réflexe identitaire un peu agressif, avec un voile noir qui donne un air dur et c'est mal perçu ! Vous parlez du voile à la Réunion ou à Mayotte, ça n'a absolument rien à voir ! Il y a de jolis magasins où l'on choisit son voile assorti à ses chaussettes ! C'est beaucoup plus décontracté. Les élus se rendent à des fêtes religieuses et personne ne s'énerve à ce sujet ! "

"Tout le monde peut témoigner, partout en outre-mer, continue le producteur, et ces témoignages viennent marquer les spécificités de chacun des territoires." Le choix des  chroniqueurs (Gaëlle Malet, Elisabeth Tchoungui...) se veut aussi représentatif d'une fusion, d'un mélange, "comme vous le retrouvez dans la cuisine", insiste M. Olivéreau. Car la cuisine occupe une grande place dans l'émission, que ce soit avec la diététicienne originaire d'Haïti, Johan Dominique,  ou la blogueuse Leslie Béliot...

FXG, à Paris

L'émission est diffusée sur France Ô tous les jours en direct à midi avec une rediffusion à 18 h 55.

Voici également les dates de diffusions sur les 1ère :
Diffusion à J+1

A 9h30 sur Guadeloupe 1ère

05h25 sur Guyane 1ère

15h20 sur Nouvelle-Calédonie 1ère.

La Martinique ne diffuse pas LTOM.

 

Sonia, en alternance

Sonia Chironi, ex d'I Télé est toute nouvelle à France Ô. Sa première expérience de journaliste en outre-mer a été à Saint-Pierre-et-Miquelon pendant les dernières grandes vacances. Elle a tourné un numéro d'une série documentaire qui s'appelle "Voyage en fête" et ui sera visible au mois de décembre.

Interview Sabine Quindou

"La Martinique, c'était la liberté"

Vous étiez la petite voix de "C'est pas sorcier", comment s'est opéré de retour vers l'outre-mer ?

Au départ, c'est une opportunité, je ne l'ai pas vraiment cherché mais quand on m'a proposé cette émission, j'ai dit oui à cause de deux choses : retrouver le lien avec l'outre-mer et me mettre à son service. Je ne suis pas Claire Chazal, pas une star, mais j'ai une petite notoriété et si je peux la mettre au service des miens, au service des outre-mer qui sont parfois un peu oubliés, j'aurai l'impression de rendre quelque chose à mon grand-père !  Ca a été beaucoup d'émotion ! Ca me faisait revenir à France Ô, parce que si j'ai fait mes débuts à France-Antilles, j'ai aussi travaillé à RFO ! Avant l'aventure de "C'est pas sorcier", toutes mes premières fois de dingue, c'était toujours à RFO. La première fois que je suis partie en grand reportage pendant trois semaines à Madagascar, c'était RFO ! Vous croyez que TF1 enverrait des bébés journaliste de 25 ans ? La première fois que j'ai signé l'écriture et ma réalisation d'une émission, c'est pour sur TF1 ou sur France, 2, c'est ici. France Ô m'a dit ok ! C'était une émission de plateau... Mes premiers documentaires ? Ici encore ! Toutes mes premières aventures audiovisuelles se sont passées ici, à la maison, quoi !

Vous dîtes que vous avez fait vos premières armes à France-Antilles, racontez-nous ça !

J'ai étudié le journalisme au CELSA et j'avais déjà travaillé à l'Indépendant de Perpignan. Je devais faire des stages. Mais c'est bien sûr, me suis-je dit ! Je vais aller faire mes stages en Martinique. C'était l'époque où je prenais conscience de ce que c'était d'être antillais, je prenais conscience de mon métissage, je comprenais qu'être métisse, ça n'était pas être brune... Et j'avais hyper envie de savoir d'où je venais et je suis allée en stage à France-Antilles.

Et vous quel est votre témoignage de l'outre-mer ?

J'ai refait cet été avec mes propres enfants le voyage en Martinique que j'ai fait à 5 ans avec mes parents. Ca a été un voyage initiatique... C'était la première fois, j'avais 5 ans. J'y suis restée cinq semaines dans la maison de famille... C'était à Fond Basile, à Tartane où il n'y a plus de plage maintenant... Après cinq semaines, je vois mon père ranger les valises dans la voiture et je lui demande ce qu'il fait. "Mais on rentre", me réponde-il. Je ne comprenais pas, pour moi, on venait d'arriver. La Martinique, c'était la liberté... J'avais 5 ans, mais je pouvais aller sur la plage seule, juste de l'autre côté du chemin. Depuis la terrasse, mes parents me voyaient. Ils m'avaient fait une cabane de pirate en palmes. J'ai mon bateau de pirate, la grosse bouée qui est accrochée à un palmier... Il y a dix centimètres d'eau, je ne crains rien, je n'ai pas de bouée, pas de brassard, c'est la liberté ! Je plonge pour la première fois, je mets la tête sous l'eau avec un masque et c'est le début de tout ! Comment il y a tout ça sous l'eau et je ne le savais pas ? Et aujourd'hui, je suis citoyenne de l'océan grâce à Nausicaa !

Propos recueillis par FXG, à Paris

Le réal, le patron et le prod

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