Le Karésol veut mettre la Guadeloupe sur la liste des pays à décoloniser
Le Karesol pour la décolonisation de Guadeloupe
Luc Reinette, au nom du Karesol A Otorite Politik Gwadloup, organisation indépendantiste qui a posé les fondations d’une autorité politique pour la Guadeloupe, a adressé hier au président du Comité spécial de la Décolonisation de l'ONU, Rafael Dario Ramirez Carreño, une lettre lui demandant la réinscription de la Guadeloupe sur la liste des pays à décoloniser.
Cette démarche s'inscrit dans le cadre de la « Troisième Décennie Internationale de l'Elimination du Colonialisme » (2011-2020), consacrée par l'ONU à la décolonisation. Selon le Karesol, "le peuple et le pays de Guadeloupe s’inscrivent pleinement dans les critères de la Déclaration sur l’Octroi de l’Indépendance aux Pays et Peuples coloniaux, issue de la Résolution 1514 de l’Assemblée Générale de l’ONU du 14 décembre 1960".
S'inscrivant dans la lignée de Louis Delgrès, "mort les armes à la main en 1802, au cri de la Liberté ou la Mort, en opposant une farouche résistance armée aux troupes françaises de Napoléon venues rétablir l’ordre colonial et l’esclavage en Guadeloupe", les militants du Karésol, demandent solennellement au Comité spécial de la Décolonisation de l'ONU de "contribuer à mettre fin à l’arrogance et à l’hypocrisie des gouvernants français qui ont usé en 1946 d’un honteux subterfuge pour (les) priver de (leurs) droits fondamentaux". Le Karesol a choisi d'adresser son courrier un an avant la tenue du référendum d'autodétermination de la Nouvelle-Calédonie. Jusqu'à présent, seule la Polynésie a obtenu récemment sa réinscription sur cette liste onusienne des pays à décoloniser. La démarche avait été initiée par celui qui était alors président de la collectivité territoriale de Polynésie Française, l'indépendantiste Oscar Témaru qui a laissé depuis sa place au loyaliste Edouard Fritsch.
FXG, à Paris