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Publié par fxg

Le CNMHE pour que la France prenne l'initiative contre l'esclavage en Libye

Après l'émotion et la colère soulevées par la diffusion par CNN d'images tournées en Libye, montrant des migrants subsahariens vendus aux enchères, le Comité national pour la mémoire et l'histoire de l'esclavage (CNMHE) propose que la France prenne l’initiative de porter au niveau européen un projet d'interdiction de séjour, sur le territoire communautaire, de toute personne ayant profité du trafic d'êtres humains.

Le CNMHE a pour mission d’éclairer l’action publique sur l’histoire et la mémoire de l’esclavage et de dénoncer les formes d’esclavage moderne et indique que l’ONU admet aujourd'hui que 21 millions de personnes subissent le travail forcé. Selon la Walk free foundation end of slavery, il y aurait même 40 millions de victimes de l’esclavage à travers le monde (66,4% dans l’Asie Pacifique ; 13,6% en Afrique subsaharienne ; 8,8% en Europe et dans les pays de l’ex-URSS ; 6,4% en Afrique du Nord et dans le Moyen-Orient ; 4,7% en Amérique).

"La situation actuelle en Libye, indique le président du CNMHE, Frédéric Régent, nous rappelle cette sombre réalité et exige une mobilisation en conséquence. Les images de vente aux enchères d’esclaves en Libye mettent sur le devant de la scène médiatique l’obscénité et l’actualité de l’esclavage. La route de la traite transsaharienne est toujours empruntée par de nouveaux marchands du commerce infâme. Les migrants, qui souhaitent échapper à la guerre ou à la misère, sont pris dans la nasse libyenne, tant il est devenu difficile de quitter ce pays pour l’Europe."

Le CNMHE réaffirme deux principes édictés dans l’article 13 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme : "Toute personne a le droit de circuler librement et de choisir sa résidence à l'intérieur d'un Etat ; Toute personne a le droit de quitter tout pays, y compris le sien, et d’y revenir."

C'est en se référant à des dispositions anciennes du décret d’abolition de l’esclavage du 27 Avril 1848 frappant de déchéance de citoyenneté tout trafiquant ou tout propriétaire d’esclaves, et à des dispositions juridiques récentes (article premier de la loi du 21 mai 2001 qui reconnait l’esclavage comme crime contre l’humanité), que le CNMHE propose cette interdiction du territoire européen à tous tous ceux qui profitent du trafic d'êtres humains.

FXG, à Paris

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