Crise au CHU de la Réunion
Un COPERMO ultra-confidentiel
Le Comité interministériel de performance et de modernisation hospitalière (Copermo) s'est tenu mercredi soir au ministère de la Santé de la manière la plus confidentielle qui soit. A son arrivée, vers 16 h 30, avenue Duquesne, dans le 7e arrondissement, Lionel Calenge, le directeur du CHU de la Réunion, s'est refusé à tout commentaire, si ce n'est pour dire que la réunion pourrait bien durer dans les deux heures. Il a été rejoint par le directeur de l'agence régionale d'hospitalisation de la Réunion, François Maury, un représentant du ministère des Outre-mer et la professeure Frédérique Sauvat, présidente de la commission médicale d'établissement. Cette dernière a refusé de soutenir le plan de la direction (15 voix contre et 4 voix pour).
Au menu donc, la présentation du plan de retour à l'équilibre par le directeur du CHU de la Réunion. Le déficit est évalué à 110 millions d'euros dont 70 depuis les deux dernières années, malgré une aide (déjà !) de l'Etat de 14 millions en 2017. C'est donc 50 millions d'euros que demande la direction du CHU à l'Etat tout en proposant la suppression de 155 emplois, y compris parmi les personnels soignants... Ce deal a provoqué la colère de l'ensemble de la communauté hospitalière depuis deux jours; à savoir la grève du personnel d'un côté et la démission de 34 chefs de service de l'autre.
Les participants sont sortis après 20 heures et ce n'est que le lendemain qu'ils ont fait savoir par communiqué de presse que le plan était validé.
FXG, à Paris