Plan d'urgence pour la Guyane
Edouard Philippe fait le point sur le plan Guyane
"L'Etat a honoré sa parole pour le plan d'urgence Guyane." Interpellé par le sénateur Patient, mardi après-midi au Sénat à l'occasion de la séance de questions au gouvernement, le Premier ministre a répondu longuement à la question : "Où en est l'Etat dans l'exercice de sa responsabilité à l'égard de la Guyane ?" Edouard Philippe a d'abord rappelé la réponse budgétaire et comptable de l'Etat en rappelant les 250 millions sur cinq ans débloqués pour les lycées et les collèges et les 150 millions sur dix ans pour les écoles. Il a encore rappelé l'effort de l'Etat pour "recentraliser" le RSA : "Nous avons apporté 50 millions supplémentaires pour faire face à l'augmentation rapide de la dépense en Guyane et nous allons poursuivre sur ce chemin." Mais au-delà du plan d'urgence pour la Guyane, le Premier ministre a voulu donner quelques gages et marquer ainsi la volonté de son gouvernement pour répondre aux "aspirations de la population de Guyane à un modèle de développement plus équilibré". Il a ainsi évoqué une amélioration du pouvoir d'achat en indiquant que dès "cette année, une grande partie des habitants pourront constater la baisse massive de (la taxe d'habitation) compensée aux communes".
Concernant la sécurité, Edouard Philippe a déclaré : "La Guyane figure parmi les vingt départements reconnus prioritaires dans le cadre de la police de sécurité du quotidien." De même qu'en matière d'immigration, il a indiqué que la Guyane ferait à compter de juin prochain l'objet d'une expérimentation pour réduire les délais d'instruction des demandes d'asile.
Face aux critiques qui reprochent au gouvernement une relative lenteur, le Premier ministre a opposé "le temps de la réflexion" symbolisé par les assises des Outre-mer, mais également, a-t-il précisé, les états généraux des collectivités : "Ce sont deux exercices qui ne sont pas indépendants mais qui doivent se compléter." Pour conclure, le Premier ministre a rappelé que c'est en mai prochain que le livre bleu outremer qui conclura les assises démontrera que "les Outre-mer sont au coeur de nos politiques publiques".
FXG, à Paris