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Publié par fxg

Sherley Paredes dans l'aventure The Voice

Après avoir franchi le casting à l'aveugle, et l'audition finale où les candidats ont du séduire leur coach en dévoilant une facette artistique totalement différente de celle montrée lors de leur premier passage, Sherley Paredes a passé l'épreuve des fameux « Duels ». Native de Schoelcher en Martinique, elle fêtait ses 20 ans il y a 15 jours. Entretien.

"Il faut être soi et y aller avec son authenticité !"

Comment vous êtes-vous retrouvée embarquée dans cette histoire ?

L'aventure The Voice a commencé pour moi en novembre à Limoges. La radio Flash FM a organisé un casting. Devant Bruno Berberes, le directeur de casting de The Voice, il y avait une centaine de concurrents et ils n'ont gardé qu'une seule personne, moi. Du coup je suis allée Paris passer d'autres casting. J'ai du chanter devant le producteur artistique, Pascal Guix... Il y avait plein de monde dans les studios Hocco. Tout est allé très vite...  Dans la semaine qui suivait je repassais un autre casting.  Et le dernier casting qui allait confirmer ma continuation à l'émission, c'était devant les producteurs de ITV et d'Universal. Je suis arrivée,  j'ai chanté et une semaine après on m'a appelée pour me dire que je continuais.

Quelles chansons avez-vous choisi ?

Au départ, à Limoges, j'ai chanté "One day" d'Asaf Avidan et une de mes composition.  Bruno Berberes qui assistait au casting  m'avait dit que si j'étais sélectionnée pour Paris je devais trouver la chanson qui me corresponde.  Je me suis concentré pour trouver des chansons qui m'avait touchée et j'ai trouvé « Comme un boomerang » de Serge Gainsbourg et ça a été ma chanson pour les auditions à l'aveugle. C'est la première étape de the Voice quand les quatre coaches sont retournés...

Dès lors, vous n'êtes plus que la moitié à continuer ?

Plus deux qui ont été repêchés ! À partir de là on va entrer dans le vif du sujet.  Les fauteuils se seront retournés et c'est le vrai départ !

Qu'est-ce qui fait que vous avez réussi à passer toutes ces étapes ?

Ma voix...  Il y a un petit voile sur ma voix,  un petit souffle.  Maintenant moi je suis beaucoup plus dans l'interprétation.  Je suis les cours d'une école nationale de théâtre et  je m'aide aussi beaucoup de ça.  Le théâtre fait partie de moi et quand je suis sur une scène je ressens la chanson et tous les mots qui sont importants, les émotions que je traverse dans cette musique...

Pourquoi avoir voulu tenter cette aventure ?

Je fais toujours un peu tout sur des coups de tête.  J'ai voulu chanter du jour au lendemain et quand j'ai vu que the Voice passait à Limoges, je me suis dit pourquoi pas ! En plus, je regardais l'émission avec ma mère et elle me disait : "Ce serait bien que ce soit toi !"

Vous souvenez-vous comment vous vous êtes mise à chanter ?

Je chantais dans la chorale au collège et j'ai voulu essayer de chanter toute seule.  Je me suis mise à chanter "Rolling in the deep" d'Adèle dans ma chambre. C'est comme ça que j'ai commencé parce qu'Adèle était ma référence. Par la suite, j'ai passé un casting jeune talent dans ma région en Franche-Comté,  à Montbéliard. J'ai été lauréate du concours ; j'avais 14 ans.

Quel est votre lien à la Martinique ?

J'ai débarqué en Martinique, j'étais encore dans le bidon de ma maman !  Mon père était en mission là-bas, pour le travail et je suis née là-bas. J'en suis partie trop jeune et  je n'ai pas eu ce contact suffisant, mais il n'est resté beaucoup de choses, les goûts, la langue, les couleurs et la musique.  J'ai des amis martiniquais dans ma promotion de théâtre avec lesquels j'aime beaucoup danser le zouk.  J'aime beaucoup cette énergie et cette ambiance. J'ai très envie de faire un petit clin d'œil à la Martinique pendant The Voice mais Je ne sais pas comment ! C'est vrai que j'écoute beaucoup Kalash, "Mwaka moon", mais je ne me vois pas chanter du Kalash  (rires) ! Mais, s'il y a possibilité de faire un clin d'oeil, je le ferai !

Vous êtes dans une école de comédie, vous êtes-vous frottée au théâtre d'Aimé Césaire ?

Pour le concours d'entrée, il y a deux ans, j'ai travaillé le texte d'"Une saison au Congo". Odile Sankara était au jury et c'est elle qui voulait travailler sur Césaire. J'ai alors choisi d'apprendre le poème "Mot macumba" dans "Moi laminaire"... "Le mot est père des saints le mot est mère des saints / avec le mot couresse on peut traverser un fleuve peuplé de caïmans / il m’arrive de dessiner un mot sur le sol  / avec un mot frais on peut traverser le désert d’une journée / il y a des mots bâton-de-nage pour écarter les squales / il y a des mots iguanes / il y a des mots subtils ce sont des mots phasmes..."

Par rapport au plateau du théâtre, le plateau télé nécessite-t-il des qualités particulières ?

Je pense que ça ne nécessite pas de qualités particulières, mais que ça demande d'être présent au moment où il faut. Une fois qu'on est sur le plateau, quel qu'il soit, il faut être à ce qu'on fait, être concentré, dans le moment, dans l'instant. Parce que c'est à ce moment là qu'on est le plus vrai et qu'on peut dégager quelque chose de sincère. Il faut être soi et y aller avec son authenticité !

Propos recueillis par FXG, à Paris

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