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Publié par fxg

Marine Le Pen fait des sargasses une affaire d'Etat

Dix jours après le lancement du plan PULSAR, la présidente du Front national demande dans un courrier à Nicolas Hulot que l'Etat prenne toutes ses responsabilités contre l'invasion des sargasses.

"La prolifération des algues brunes marines constitue une pollution au sens de l’article 1er de la Convention des Nations Unies de 1982 de Montego Bay sur le droit de la mer et relève de la responsabilité des États souverains." Dans un courrier adressé au ministre de la Transition écologique et solidaire, Nicolas Hulot, la députée et présidente du Front national s'invite dans le débat sur les sargasses aux Antilles. Marine Le Pen souligne ses responsabilités à Nicolas Hulot et lui écrit qu'il "appartient à l’État d’assumer ses responsabilités régaliennes pour lutter contre ce phénomène qui devient un fléau mortifère pour ces territoires". La députée frontiste rappelle que "contrairement à ce qui avait été dit auparavant, les sargasses représentent un danger sanitaire pour tous les êtres vivants, y compris l’homme, en raison de leurs composantes biologiques où des molécules de poison mortel, dont l’arsenic, ont été décelées". Dès lors, elle indique que "tous les projets de transformation qui avaient été élaborés en amont dans le but d’exploiter les sargasses comme matière première pour la production industrielle à des fins économiques, sont de facto caducs aujourd’hui".

Algues brunes ou vertes

Il n'en faut guère plus à la dirigeante frontiste pour condamner "la gestion déficiente de cette catastrophe naturelle par l’État" et "des carences fautives, analogues à celles pour lesquelles les juridictions administratives ont déjà condamné l’État dans la gestion de l’invasion du littoral métropolitain par les algues vertes en Normandie, notamment". Elle conclut en rappelant que "la gestion des algues qui prolifèrent de manière anormale et exceptionnelle sur le domaine public maritime de l’État ne relève pas seulement de la responsabilité ni de la compétence des collectivités locales, mais bien d’abord de celle de l’État". Prenant un ton plus polémique, Marine Le Pen ajoute : "Le Gouvernement ne saurait se défausser de sa responsabilité sur les collectivités territoriales, qui ne disposent que de moyens limités pour lutter contre un tel fléau naturel. (...) Il est indigne de renvoyer sur les maires la lourde charge de mener des actions que seul l’État est en mesure de promouvoir efficacement."

Ce courrier daté du 15 mai intervient onze jours après celui de Nicolas Hulot et Annick Girardin aux parlementaires et présidents des collectivités locales de Guadeloupe et Martinique dans lequel les deux ministres indiquent à nos élus le lancement du plan local de lutte contre les sargasses (PULSAR).

FXG, à Paris

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