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Publié par fxg

Polar en Gwada

"Soleil de fiel", un polar à la sauce Gwadloup

Jean Favreau, chef d’entreprise en vue, est retrouvé égorgé dans la marina de Pointe-à-Pitre. Entre Pascaline, sa femme handicapée, Carmen, son énigmatique secrétaire, ses maîtresses vénales et ses copains de bordée, envieux de sa réussite, toutes les pistes sont soigneusement explorées dans l’espoir de démasquer le coupable. Mais, quand les témoins disparaissent un à un, la tâche s’avère plus compliquée que prévu pour les deux enquêteurs du Morne Vergain.

Après "Soleil coquin", son premier polar publié par Jets d'encre, Manu Queffelec, entrepreneur en retraite, réédite ses exploits de romancier policier avec "Soleil de fiel" chez le même éditeur. Si son premier livre mettait en scène la mort de trois notables, l'un à Petit-Bourg, le deuxième au Gosier et le troisième à Sainte-Anne, et un club de rencontres, Soleil coquin, cette fois, Manu Queffelec a voulu revenir sur des platebandes qui lui sont plus familières, en mettant en scène l'assassinat de Jean Favreau, directeur de l'entreprise Agrochim, spécialisée dans les produits phytosanitaires et le désormais honni round up. De 1986 à 2000, Manu Queffelec a dirigé une entreprise de jardinerie, Jardi Jarry, et, depuis qu'il a regagné Carquefou en Loire-Atlantique pour y vivre sa retraite, il soigne sa nostalgie guadeloupéenne en écrivant des polars. "Je me téléporte en Guadeloupe en écrivant !" L'auteur connaît bien le milieu qu'il décrit, celui de la bourgeoisie tant locale que métro, qui partage son temps entre la Riviera, de Saint-François au Gosier, ou des hauteurs d'Arnouville à Vernou, et la zone industrielle de Jarry. A cela, il ajoute les deux piments essentiels que sont le fric et le cul pour, au final, offrir à ses deux héros du SRPJ, le Breton Le Guenec et le Martiniquais Linon, dits les Siamois, une enquête à leur mesure. "Soleil de fiel" a été sélectionné parmi les six ouvrages finalistes du prix du Quai des orfèvres 2017. "Je ne sais pas où je vais quand j'écris, raconte l'auteur, je remplis des pages, trente ou quarante, pendant trois ou quatre mois et ça me donne le squelette. Après je mets des ramifications... Je passe bien plus de temps à peaufiner l'histoire qu'à l'écrire." A la lecture de son polar, on reconnaît des lieux, des bars, des restaurants, on reconnaît certains faits divers et on reconnaît même des gens. Mais même sous la torture, Manu Queffelec ne balancera aucun nom, sauf peut-être celui de Théo Timon, son copain qui était commandant à la brigade financière de la PJ et qui a inspiré l'un de ses héros, Linon.

A peine cet ouvrage publié, Manu Queffelec est déjà sur un troisième roman dont le décor sera celui de l'arrivée de la Route du Rhum. Sortie prévue au premier semestre 2019. Adan dot Soley !

FXG, à Paris

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