Patrick Karam et les Sargasses
Patrick Karam attaque l'Etat dans l'affaire des sargasses
Un "Collectif contre l'empoisonnement par les sargasses" vient de déposer une plainte contre l'Etat auprès du pôle santé du parquet de Paris pour mise en danger de la vie d'autrui. Ce nouveau Collectif n'est rien d'autre que la nouvelle machine dont s'est dotée le Guadeloupéen Patrick Karam, , ancien délégué interministériel à l'outre-mer, président d'honneur du Conseil Représentatif des Français d'outre-mer, pour secouer le cocotier des sargasses ! M. Karam a mandaté Me Bernard Benaiem, pour déposer hier matin une plainte pénale auprès du procureur de la République de Paris qui vise l’État pour "mise en danger de la vie d'autrui du fait de ses insuffisances criantes face à l'envahissement des cotes antillaises par les sargasses qui relève de sa seule compétence". Me Benaiem observe dans ses écritures que "la prise en charge du problème par l’actuel gouvernement a été tardive et que son action est singulièrement insuffisante car les sargasses continuent jour après jour à asphyxier les Antilles et à porter atteinte à la santé des populations et à engendrer des pertes économiques importantes (...) et que le gouvernement refuse de prendre intégralement à sa charge le coût du ramassage des algues et a refusé d’instituer un fonds spécifique consacré à l’indemnisation des particuliers, des collectivités et des professionnels."
Patrick Karam justifie son action judiciaire en dénonçant "un nouveau scandale sanitaire et environnemental majeur à l'instar de celui du Chlordéchone qui pollue durablement les sols et les cotes antillaises, menace les économies déjà fragiles et met en danger des populations". Il profite par ailleurs de la présence du président de la République aux Antilles pour lui demander de faire des annonces "fortes et attendues en reconnaissant enfin la responsabilité de l’État, et de prendre en charge la prévention par la surveillance des eaux territoriales, la mise en place de barrages destinés à empêcher l'échouage sur les côtes, le ramassage sans délai et la mise en sécurité des rivages". S'il assure que l'action judiciaire n'est que le prélude à d'autres actions, reste à savoir si ce jeune Collectif qu'il préside est juridiquement fondé à ester en justice.
FXG, à Paris