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Publié par fxg

Inauguration le 17 septembre 2018

Inauguration le 17 septembre 2018

Les arts de Madagascar au musée du Quai-Branly-Jacques-Chirac

Pendant trois mois, le musée du Quai-Branly accueille une exposition inédite sur les arts de la grande île.

Pour la première fois depuis 1946, la France accueille une grande exposition consacrée aux arts de la grande île. Jusqu'au 1er janvier 2019, le musée du Quai-Branly-Jacques Chirac accueille depuis le 17 septembre quelque 360 pièces sélectionnées pour leur intérêt historique, esthétique et ethnologique, depuis les époques anciennes jusqu'à la période contemporaine. L'exposition se divise en trois sections. La première s'applique à replacer Madagascar dans son histoire et sa géographie. Les traces d'occupation humaine remontent à 4000 ans, puis la grande île a été peuplée dès le 5e siècle par les Austronésiens, puis au 8e, par les Bantous du Mozambique, elle est très vite devenue un carrefour d'influences arabes et indiennes. De très nombreuses oeuvres du 18e, mais surtout des 19e et 20e siècles témoignent de la période de constitution d'un royaume malgache, puis celle de la colonisation de l'île par les Français qui sont présent dès 1643.

La peinture a fait son entrée en 1826 sous le règne de Radama 1er qui fait faire son portrait par André Copalle (1797-1845). L'exposition permet ainsi de voir deux tableaux qui ornaient les murs du palais royal. La photographie apparaît dès 1856 et trouve rapidement sa fonction dans la haute société. Radama II fait nommer un photographe à la cour et la photographie officielle se développe en même temps que la photographie anthroplogique ou militaire tel que l'a pratiqué le Français Eugène Joseph Bastard.

Un art plus vivant que jamais

La sculpture est considérée comme l'expression la plus authentique de l'art malgache avec les fameux bois de lit des Merina, Betsileo et Tanala, mais également les poteaux funéraires. L'art statuaire, lui aussi, a subi l'influence coloniale française. Ainsi une école des beaux arts malgaches est ouverte dès 1922. C'est là que le sculpteur malgache Tsida va suivre les cours de la Française Anna Quinquaud...

La deuxième partie de l'exposition s'intéresse au mode des vivants, à l'architecture domestique, aux ornements des objets utilitaires ou purement décoratifs, aux objets du sacré comme du profane, la vannerie, les bijoux, les étoffes (du châle au linceul), les coiffes et, bien sûr les instruments de musique. Les ornements en argent apparaissent tardivement, vers le 16e siècle, quand les Portugais et les Espagnols, via les Arabo-Swalihis, l'apportent comme moyens d'échange dans cette région.

La dernière partie de l'exposition aborde les rites funéraires avec le summum de la statuaire malgache illustrée par l'immense richesse des collections de poteaux funéraires représentés. Anciennes ou contemporaines, ces sculptures ajourées ou pleines, représentent des humains, des zébus, des oiseaux, des crocodiles, jusqu'à des scènes complexes représentant des soldats, des Dieux ou plus simplement des paysans... Un art plus vivant que jamais, ainsi qu'en témoigne l'excellent travail de Jean Jacques Efiaimbelo. Aurélien Gaborit, le commissaire de l'exposition, est celui à qui le musée du quai-Branly a déjà confié ses précédentes expositions "Ciwara, chimères africaines" en 2006, "Ivoires d'Afrique" en 2008, "Fleuve Congo" en 2010 et "Bois sacré" en 2014.

A noter le partenariat noué entre le musée du Quai-Branly-Jacques-Chirac et le parc zoologique de Paris très impliqué dans la préservation des espèces endémiques de Madagascar.

FXG, à Paris

 

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