Tourisme et Rhum en Guadeloupe
La Route du Rhum, gros vecteur de tourisme
La 11e édition de la Route du Rhum, celle des 40 ans de la transat en solitaire, va être l'occasion pour le comité du tourisme des îles de Guadeloupe d'une campagne de communication de grande envergure dans le grand ouest de l'Hexagone. 480 panneaux d'affichage 4X3 m vont vanter la destination Guadeloupe dans les 13 plus grandes villes de la zone ciblée entre le 28 octobre et le 4 novembre. C'est qu'une année avec une Route du Rhum, c'est une année à record en termes de fréquentation et la Région qui a investi un fric de dingue en attend des retours en proportion. "L'enjeu, a indiqué le vice-président de la Région, Camille Pelage, c'est 1 milliard de retombées économiques et 1 million de visiteurs !" Des perspectives réalistes qui s'inscrivent dans le très bon contexte de l'année touristique 2017. Le nombre de touristes de séjour a fait un bon de 12 % à 650 000 pax, celui des touristes de croisière de 15 % à 400 000. Le résultat financier, c'est 682 millions de recettes, soit 7 % du produit intérieur brut de la Guadeloupe !
L'année 2018 a déjà bien commencé puisque le CTIG révèle que l'archipel a déjà accueilli, entre janvier et août, 480 000 personnes, soit un mieux de 10 % avec un taux d'occupation des hôtels de 83 %. C'est dire que la perspective de l'arrivée de la Route du Rhum à partir du 9 novembre prochain devrait permettre de faire péter tous les records de fréquentation !
Pour accompagner le lancement de la nouvelle saison touristique, le CTIG va lancer deux campagnes de publicité sur les chaînes publiques, Arte et BFMTV du 12 au 28 octobre et du 12 au 25 novembre. Une campagne digitale sera également lancée à compter du 20 octobre sur Youtube, Adform et Native advertising...
La Guadeloupe se fera même voir au cinéma au début 2019 avec les sorties nationales et internationales des films "Minuscules 2, les mandibules du bout du monde" le 30 janvier, et "All inclusive" avec Franck Dubosc, Josiane Balasko et François-Xavier Demaison entièrement tourné à Sainte-Anne !
3 millions de passagers en 2025
Car à terme, la Région a des ambitions encore plus fortes et, pour cela, elle y met le paquet. Ainsi l'extension de l'aéroport, pour 200 millions de travaux, doit permettre d'accueillir 3 millions de voyageurs en 2025. De même le projet Karukéra bay à Pointe-à-Pitre (200 millions de travaux) devrait booster l'activité croisière. La partie darse du projet sera opérationnelle avant l'arrivée de la course. De même, un service de bus de mer (deux bateaux de 50 places construits localement par TIG) entre Gosier et Jarry en passant par la darse, la MACTe et Bergevin, devrait être inauguré au début du mois d'octobre.
La Région a misé aussi sur un programme de rénovation et de construction hôtelière. 145 millions ont été investis au Royal key dans la baie du Moule. L'Arawak a été rénové pour 20 millions d'euros, le Club Med agrandi pour 45 millions, le Saint-Georges bientôt réouvert (2 millions de travaux)... De nouveaux hébergements alternatifs sont désormais proposés comme le gite Fleurs d'épices à Anse-Bertrand, le Sandy bay villas au Moule, l'Eden sea villas à Pointe-Noire ou encore la villa Carla, écolabellisée à Sainte-Anne.
Tous ces investissements, ajoutés à ceux en cours et à venir (du CHU au réseau d'adduction d'eau) font espérer aux autorités régionales une très bonne année 2019 à venir d'un point de vue économique après des années 2016 et 2017 encore un peu molles.
C'est fortes de ces messages que les équipes de la Région et du CTIG sont venues en masse cette semaine à Paris, malgré l'absence du président Chalus, resté au pays pour honorer la visite du président Macron, pour faire la publicité de l'archipel que ce soit au salon international du tourisme, Top résa, ou à la conférence de présentation de la 40e Route du rhum, hier à la maison de la Radio.
FXG, à Paris
Quels touristes, quelles dépenses
Les touristes de l'Hexagone représentent 69 % de l'ensemble, ils restent 20 jours et dépensent, hors billet d'avion, 1459 euros. Les touristes de la région représentent 19 % (deux tiers de Martinique, un cinquième de Saint-Martin) de l'ensemble, ils restent 9 jours et dépensent 687 euros. les touristes européens sont 6 % (un tiers de Suisses, un cinquième Belges), ils restent 13 jours et dépensent 1530 euros. Enfin, les touristes nord-américains sont également 6 % (deux tiers des Etats-Unis, un tiers du Canada), ils restent dix jours et dépensent 1269 euros.