Route du Rhum - Avant le départ
La Guadeloupe fait son show à Saint-Malo
La Guadeloupe a déployé à Saint-Malo sa production locale, ses entrepreneurs, ses artistes, ses élèves, ses élus et... ses skippers.
"Tous les produits que nous exposons à Saint-Malo sont en vente chez Auchan, Simply Market..." Il n'était pas peu fier, Patrick Vial-Collet, président de la CCI des îles de Guadeloupe, d'expliquer le partenariat signé avec l'enseigne Auchan et qui a été dévoilée mercredi dernier à Fontenay-sous-Bois en région parisienne. "C'est la première fois, explique le président Ary Chalus, que les rhums et les produits de la Guadeloupe sont revendus dans les 160 magasins Auchan et les 200 Simply Market en France."
D'année en année, les acteurs économiques guadeloupéens cherchent à tirer toujours mieux profit de l'événement de la Route du rhum-Destination Guadeloupe. Cette fois, la création du Club Rhum a permis à de nombreuses sociétés désireuses d'investir de 2 000 à 10 000 euros d'entrer dans l'opération. C'est ce qui explique, entre autres, la présence de nos 50 exposants guadeloupéens. Eric Koury, dont la société Air Antilles a misé sur un bateau, celui de David Ducosson, rappelle qu'il y a 28 ans, seule la société Rainouard était associée au Rhum...
"Aujourd'hui, explique le président de la CCI, nous surfons sur cette Route du Rhum dès le départ et, bien sûr, à l'arrivée... Cette fantastique arrivée que l'on attend et qui va permettre à notre destination d'avoir tous les projecteurs sur elle." Mais les entrepreneurs ne sont pas les seuls à être impliqués. "Les Guadeloupéens, poursuit Patrick Vial-Collet, se sont appropriés la Route du rhum, c'est leur Route du rhum et si à Saint-Malo, c'est la Route du rhum des Maloins, à l'arrivée, ce sera la Route du rhum des Guadeloupéens !"
Car si les Maloins ne se déplacent pas vraiment en Guadeloupe pour l'arrivée, c'est en grand nombre que l'on croise les Guadeloupéens dans la cité corsaire.
"Le monde économique est bien représenté, explique David Arnoux de la CCI, parce qu'il est là pour tirer la destination et mettre en avant son attractivité. On a tout pout briller et recevoir plus de tourisme, on a les hôtels, les compagnies aériennes et surtout le peuple qu'il faut pour ça !"
Peu de Maloins à l'arrivée
Il observe que sportivement, la course s'améliore d'édition en édition, avec une participation plus forte, une organisation bien rodée, mais économiquement, il est plus nuancé : "Vous dire qu'on a des répercussions tout de suite, non ! La preuve, à l'arrivée, les Maloins ne se déplacent pas avec leur village économique comme nous le faisons. Nous sommes venus à Saint-Malo avec plus de cinquante sociétés qui dépensent et prennent le risque de venir s'exporter pour montrer nos savoir-faire. Chez nous, on va dire que l'année qui suit une Route du Rhum, on a des répercussions, parce que les gens qui visitent le village à Saint-Malo, ça leur donne envie... On peut dire que l'année qui suit, on a une augmentation de visiteurs... bretons."
Dans les rues de la ville, sur les quais, on croise les Toumblak, les Nasyon a Neg maron et même le groupe carnavalesque Hibiscus-Trois-Rivières composé de Guadeloupéo-Maloins ! Et quand ce ne sont pas des musiciens ou des tanbouyés, ce sont des élèves que l'on croise dans les remparts de la ville ou sur les pontons. Pas moins de 250 jeunes sont venus des lycées hôtelier du Gosier, Blanchet de Gourbeyre, Gissac de Sainte-Anne, des collèges de Morne-à-l'Eau, Anse-Bertrand, Goyave et même d'écoles primaires dont une de Sainte-Rose...
Tout ce beau monde fait dire à Claude Bistoquet : "Ca veut dire qu'on a bien fait d'accueillir la Route du Rhum en 1978 et de l'accepter !" L'ancien skipper n'a pas oublié que la plus belle des transats avait été proposée à la Martinique d'abord et qu'elle l'avait refusée ! "Ceux qui l'ont refusée la première fois, s'en sont mordus les doigts depuis..."
FXG, à Saint-Malo
Chalus et les ministres à Saint-Malo
Depuis jeudi, le président Chalus est sur la brèche puisqu'il devait, avec Claude Renoult, le maire de Saint-Malo, accueillir la ministre des Outre-mer pour une série de baptêmes de navires (Carl Chipotel, David Ducosson et Willy Bissainthe) et une longue déambulation dans les allées du village Guadeloupe. Ary Chalus et Claude Renoult se sont aussi vus un peu longuement à la mairie de Saint-Malo. Le président Chalus souhaite mettre en place avec le maire "une belle coopération" entre la ville corsaire et la Région au-delà de ce rendez-vous quadriennal : "Nous voulons qu'il y ait aussi des relations chaque année avec Saint-Malo, insiste Ary Chalus. Jeudi soir, le président a reçu au palais du Grand-large pour un cocktail dinatoire les élus bretons et guadeloupéens (dont les sénateurs Théophile et Magras, les représentants des îles du Sud ainsi que le premier vice-président du conseil départemental), la ministre des Outre-mer, les représentants des chambres consulaires et leurs homologues d'Ille-et-Vilaine, mais également les skippers et les 50 exposants guadeloupéens, soit quelque 350 personnes.
Samedi, le président a rencontré la ministre des Sports, Roxana Maracinéanu, avec qui il a évoqué ce qu'il reste du plan Kanner sur les équipements sportifs. Le plan Kanner représentait à l'origine 20 millions d'euros qui ont été victime d'évaporation pour devenir 13 millions d'euros. Le président Chalus a assuré qu'il serait vigilant sur le CREPS, la piste d'athlétisme et le gymnase... La ministre des Sports a annoncé sa prochaine venue en Guadeloupe.
Le restaurant du lycée hôtelier du Gosier
62 élèves et professeurs du lycée hôtelier du Gosier ont investi le restaurant central du village Guadeloupe au coeur du port de Saint-Malo. Christian Maunet, chef de projet, Jean-Philippe Giry, directeur délégué à la formation professionnelle et technique, ont chargé leurs élèves d'assurer cuisine et service. En arrière-salle, le prof de cuisine Jean-François Sans a mis aux pianos Jérica Joséphine, Jélissa Moulin, Yesileney Perez et Méryl Juliassaint.
Les pompiers sur les quais
Ils sont venus soutenir Carl Chipotel, l'un des leurs ! Le lieutenant-colonel Alain Tirolien, le colonel Gilles Bazir, le colonel Gilles Bissainthe (le cousin de Willy et président de l'Union départementale des sapeurs-pompiers de Guadeloupe), Claude Magloire, le 3e vice-président du SDIS, et le lieutenant Steve Phéron, responsable du service communication du SDIS.
Carl et son pote Missié Sadik
Si La ministre des Outre-mer, le président Ary Chalus et sa vice-présidente Marie-Luce Penchard, ont honoré de leur présence le baptême du bateau Pep Gwadloupe de Carl Chipotel, ce dernier s'enorgueillissait surtout de la présence à bord de celui qu'il considère comme le vrai parrain de son bateau, Missié Sadik !
Guadeloupe, capitale mondiale du rhum
Ce pavillon qui ferait verdir plus d'un Martiniquais devrait être officiellement dévoilé à la mi-novembre en Guadeloupe. Pour l'heure, on l'aperçoit au-dessus des bassins mais également sur la tyrolienne installée par la marque Charral au coeur des bassins de Saint-Malo. De quoi s'agit-il ? Pour l'heure, c'est secret, mais il semble que ce mystère annonce des projets pharaoniques. Messieurs les Martiniquais, vous voilà avisés !
Trophée 98 secondes
Loïck Peyron, vainqueur sur Ultime de la Route du Rhum 2014, repart pour la 11e édition, mais cette fois à bord d'un tout petit trimaran, mais pas n'importe lequel. C'est le sistership ou presque du trimaran jaune Olympus à bord duquel le Canadien Mike Birch a gagné la première édition en 1978. Mais Loïck Peyron n'est pas le seul à partir sur les traces de Birch puisque Charlie Capelle part lui aussi sur le sistership d'Olympus. D'ailleurs, c'est Mike Birch qui a parrainé son navire vendredi après-midi. Et comme jamais deux sans trois, Pierre-Antoine court lui aussi sur un trimaran similaire. En vertu de cette concordance, un trophée 98 secondes signé par Mike Birch sera remis au premier des trois trimarans à passer la ligne. Attention, le Kritter V Socomore de Bob Escoffier, c'est-à-dire l'ancien bateau de Michel Malinovsky est aussi dans cette course !
Rodolphe Sepho et les collégiens de Matéliane
Rodolphe Sépho a pris le temps, malgré le rush des derniers préparatifs avant départ, de recevoir jeudi une classe de 5e du collège de Matéliane à Goyave. C'est le collège où Rodolphe a été scolarisé à l'adolescence ! Accompagnés de leur assistant d'éducation, Nahala Delver, les quinze élèves sont arrivés lundi dernier à Saint-Malo et n'en repartiront pas avant lundi 6 novembre. Outre la visite du Class40 qu'il a fallu faire par groupe de trois, les collégiens ont participé à une course d'aviron. Les fills ont fini 5e, les garçons 8e ! Mais eux, ce qui leur importe de voir arriver Rodolphe avec le meilleur classement possible !