Sophie Charles à Paris
Sortie d'entretien, mercredi 19 décembre au ministère des Outre-mer, avec la maire de Saint-Laurent pour Annick Girardin
La maire de Saint-Laurent du Maroni programme son plan d'urbanisme à Paris
Sophie Charles, maire de Saint-Laurent du Maroni, vient de conclure une semaine parisienne chargée qui l'a conduite de l'Assemblée nationale pour parler de collecte et de recyclage de décès, au ministère des Outre-mer, à l'ANRU et jusqu'à Avignon. Récit.
Un comité technique à l'agence nationale de rénovation urbaine lundi matin, puis un rendez-vous avec son directeur général suivi d'un comité de pilotage l'après-midi auront permis à Sophie Charles d'établir un planning pour l'année 2019 pour ses deux projets, nouveau programme national de rénovation urbaine (NPNRU) et actions coeur de ville. "Il s'agit, résume l'édile, de la rénovation urbaine avec une action centre-fleuve qui part de l'ancienne ville pénitentiaire jusqu'à la Charbonnière en déclinant le long des berges par le village chinois et les ports, et aussi d'un programme Action coeur de ville et entrée de ville, y compris sur les anciens locaux du CHOG qui se sont libérés." Un programme qui s'inscrit dans la stratégie d'urbanisme qui se déploie petit à petit sur la ville de Saint-Laurent.
Mardi, madame le maire a rencontré un prestataire qui les a conviés à venir voir ce qu'il pouvait faire dans le cadre de ce déploiement ANRU, particulièrement au niveau numérique. "A terme, on espère que dans toute la partie concernée par le NPRU, on puisse avoir un déploiement numérique optimal." Saint-Laurent qui a établi sa stratégie numérique du territoire depuis 2015 a déjà 120 kilomètres de fibre déployés et à terme la 4G devra arroser toute la zone. Dans un deuxième temps, il va y avoir des usages numériques avec 23 carbets numériques déployés dans les quartiers de la ville, l'e-administration et la vidéo-surveillance.
Des fonds du FRAFU et de la LBU
Après un point d'étape sur l'étude des berges du Maroni, mardi soir, Sophie Charles terminait mercredi ses visites institutionnelles. Le matin avec Action logement avant son rendez-vous au ministère, rue Oudinot, l'après-midi.
"Nous avons fait le point sur toute la partie qui va concerner l'habitat, raconte-t-elle, mais aussi, c'est le nerf de la guerre, les fonds." Ces moyens financiers vont venir du FRAFU, de la ligne budgétaire unique (LBU) pour abonder ce programme avec une prévision de pré-conventionnement en avril et une conventionnement définitif vers le mois de septembre ou octobre. S'il s'agit avant tout d'un programme de revitalisation du centre-ville avec une redéfinition de la partie économique, il a été également question d'habitat spontané, comme sur la ZAC Saint-Maurice où 40% de la zone est occupée illégalement, empêchant ainsi la construction initialement prévue de 1000 logements, et d'auto-construction encadrée. La Ville de Saint-Laurent qui s’appuie depuis des années sur le savoir-faire des habitants en matière de construction, et leur permet, sous conditions, d’acquérir un terrain viabilisé où construire leur maison, a un nouveau projet de cette sorte qui sera soumis début janvier au ministère. "Il faut, explique Sophie Charles, que nous puissions commencer un certain nombre de travaux sur les voiries et sur les berges du Maroni dès 2019." Cette proposition a retenu l’attention de la ministre.
Jeudi Sophie Charles étaient à Avignon pour voir comment, alors que la cité des papes a commencé ses travaux dans le cadre de l'action coeur de ville, elle a mis un certain nombre de dispositifs en route.
FXG, à Paris
La présidente de la CCOG aussi
Enfin, en tant que présidente de la Communauté de Communes de l’Ouest Guyanais (CCOG), Sophie Charles a abordé les problématiques de l’enclavement du territoire qui impacte au quotidien la vie des populations (mobilité, coût de la vie, accès aux services publics...) et grève les finances de la communauté de communes (électrification des sites isolés, collecte des déchets...).