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Publié par fxg

Un commission d'enquête parlementaire réclamée sur l'eau en Outre-mer

Des députés (FI, GDR, LR et UDI) veulent une commission d'enquête sur l'eau en Outre-mer

Prix, quantité et qualité de l'eau dans les DOM au coeur d'une demande de résolution à l'Assemblée nationale.

Une proposition de résolution tendant à la création d’une commission d’enquête sur l’accès à l’eau potable, sa qualité et ses effets sur la santé en Outre-mer, a été

déposée le 18 décembre dernier par l'ensemble des députés insoumis dont le Réunionnais Jean-Hugues Ratenon, la plupart des députés GDR dont le Polynésien Moetai Brotherson, le Guyanais Gabriel Serville, une poignée de députés LR dont Nathalie Bassire (Réunion), Mansour Kamardine (Mayotte) et la député UDI de Polynésie, Maïna Sage. Les informations dont les députés disposent sont parcellaires ou inexistantes, mais révèlent de très fortes disparités avec la situation en Hexagone.

Ainsi, alors que le prix moyen du mètre cube d’eau est en moyenne à 2,03 euros (2013) au niveau national, ce prix va de 2,22 euros à Saint-Pierre-et-Miquelon à 5,28 euros en Martinique. Les dépenses liées à l’eau courante sont clairement disproportionnées et inégalitaires (0,8 % dans l’hexagone contre 1,65 % pour la Martinique, par exemple).

Par ailleurs, alors que le rendement des réseaux est de 79,9 % en Hexagone, il est seulement de 53 % en Outre-mer. Par exemple, à Mayotte et en Guyane, on estime que près de 20 % de la population ne dispose pas d’eau potable à proximité du domicile. En Guadeloupe les canalisations on estime que 60 % de l’eau est perdue à cause du mauvais entretien des réseaux de distribution, avant d’atteindre les domiciles. Conséquences : 50 millions de bouteilles plastiques sont consommées chaque année en Guadeloupe, avec des conséquences économiques et écologiques désastreuses. Certains usagers ont dû attendre jusqu’à 2 ans avant que leur domicile soit relié à la canalisation de distribution de l’eau potable.

Il y a encore des problèmes de qualité de l’eau, très loin de celle distribuée sur le territoire hexagonal. Ainsi, à La Réunion, 52 % des Réunionnais sont alimentés par des réseaux dont la sécurité sanitaire est insuffisante et des parasites seraient présents dans l’eau pour 5 % des abonnés. Cette eau contient donc des éléments pathogènes entrainant des pathologies plus ou moins graves, mais dont l’impact néfaste sur la santé est avéré.

C'est donc pour mettre en place une politique publique de gestion de l’assainissement, de la distribution et de contrôle des prix de l’eau que ces députés entendent demander cette commission d'enquête.

Leur proposition de résolution a été renvoyée à la commission du développement durable et de l’aménagement du territoire qui devrait se prononcer dessus au mois de février.

FXG, à Paris

La proposition de résolution

"Il est créé une commission d’enquête chargée d’examiner les conditions de collecte, d’assainissement, de distribution et de facturation de l’eau potable en Outre-mer. Une évaluation sur la qualité de l’eau et son impact sur la santé sera réalisée à cette occasion. En s’appuyant sur le bilan qu’elle aura établi, la Commission s’attachera également à évaluer les mesures à prendre pour rétablir l’égalité entre le territoire hexagonal et les territoires d’Outre-mer en matière d’accès à l’eau et de qualité de celle-ci."

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