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Publié par fxg

Josette Manin, Hélène Vainqueur-Christophe, Boris Vallaud et Serge Létchimy

Josette Manin, Hélène Vainqueur-Christophe, Boris Vallaud et Serge Létchimy

Les députés PS demandent une commission d'enquête parlementaire sur le chlordécone

La proposition de résolution présentée mardi à l'Assemblée nationale par quatre élus du groupe socialiste, Josette Manin, Hélène Vainqueur-Christophe, Serge Létchimy et Boris Vallaud, tendant à la création d'une commission d'enquête parlementaire, a été formellement déposée et actée par la conférence des présidents. Son objet, l’impact économique, sanitaire et environnemental de l’utilisation du Chlordécone et du Paraquat comme insecticides agricoles dans les territoires de Guadeloupe et de Martinique. Serge Létchimy a d'abord rappelé "l'allure extrême" du drame sanitaire du chlordécone : 12 000 hectares de terres polluées en Martinique sur un total de 25 000 hectares agricoles... Un risque de récidive du cancer de la prostate multiplié par 3... 95 % de la population de la Martinique et de la Guadeloupe contaminés, soit 750 000 personnes et non pas seulement les 24 000 ouvriers agricoles de ces deux îles...

Il y a déjà eu deux propositions de résolution pour une mission d'information en 2003 (par Philippe Edmond-Mariette et Victorin Lurel) et en 2007. Là, Joël Beaugendre, alors député, avait obtenu une mission d'information. Dans son rapport, il concluait en regrettant l'absence de pouvoir de sa mission et par la nécessité d'instaurer une commission d'enquête parlementaire... Il y a encore eu deux propositions de loi (par Hélène Vainqueur et Victorin Lurel) au début de l'année, toujours pour réparer les dégâts sanitaires, sociaux, environnements et économiques liés à l'usage du chlordécone grâce à dés dérogations alors que l'on savait le produit toxique depuis 1976... Toutes ces démarches ont été rejetées par le groupe majoritaire.

Répondre à la psychose et laisser parler les scientifiques

"Quelle déception, rappelle Josette Manin, quand le groupe LREM a rejeté notre proposition de loi alors que le président de la République qui a publiquement reconnu au Morne Rouge en octobre dernier que le chlordécone était un "scandale d'Etat" et qu'il convenait d'y apporter "des réparations"." Reste que le président a écarté le grand public de ses desseins : il n'a annoncé, lors du grand débat national avec les maires d'Outre-mer, que la prise en charge au titre de maladie professionnelle.

La commission d'enquête doit permettre aussi, selon Serge Létchimy, que "les personnes qui ont instauré ce type d'usage soient confrontés à la réalité". Dans la ligne de lirre ceux qui ont obtenu les autorisations et les dérogations... "Il faut répondre à la psychose collective et laisser la parole aux scientifiques, assène la députée Vainqueur. Les Guadeloupéens et les Martiniquais veulent la vérité, pas forcément une indemnisation, mais une réparation."

Cette commission doit permettre encore d'évaluer la réponse qui a été donnée avec les trois plans chlordécone "sous-financés", selon le député Létchimy, et donner les pistes pour une dépollution durable des eaux et des sols. Comme cela est fait dans l'Hexagone quand il y a une marée noire ou une invasion d'algues vertes...

FXG, à Paris

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