Une commission d'enquête parlementaire sur le chlordécone
Feu vert à une commission d'enquête parlementaire sur le chlordécone
La commission des affaires sociales a constaté mercredi 29 mai à l'Assemblée nationale que les conditions de recevabilité de la proposition de résolution du parti socialiste, tendant à la création d’une commission d’enquête sur les impacts du chlordécone et du paraquat. Serge Létchimy, rapporteur de cette proposition a rappelé quelques points d'histoire sur l'importation de cette molécule qui a servi à lutter contre le charançon du bananier jusqu'en 1993, malgré son interdiction aux Etats-Unis dès 1976 et quelques chiffres comme 92 % de Martiniquais et 95 % de Guadeloupéens contaminés ou encore un taux d'incidence du cancer de la prostate, établi en 2012 à 500 cas par territoire et par an pour 100 000 habitants contre 98 dans l'Hexagone... Tous les groupes représentés à l'Assemblée nationale ont soutenu la proposition de constitution de cette commission d'enquête parlementaire, à l'exception du groupe LREM. Car si la commission d'enquête veut s'intéresser à l'impact économique, sanitaire et environnemental de l’utilisation du chlordécone et du paraquat, elle veut en connaître aussi sur les responsabilités publiques et privées pour ce qui concerne la prolongation de leur autorisation, de même qu'elle voudrait évaluer la nécessité et les modalités d’une indemnisation des préjudices des victimes et de ces territoires.
Maintenant que la commission des affaires sociales a admis la recevabilité de cette proposition de résolution, elle sera portée à la conférence des présidents qui devra alors donner corps à cette commission d'enquête.
FXG, à Paris