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Publié par fxg

Les premiers arrivants du monde agricole des quatre DROM, mercredi 24 juillet au ministère de l'Agriculture

Les premiers arrivants du monde agricole des quatre DROM, mercredi 24 juillet au ministère de l'Agriculture

Les filières de diversification agricole demandent la réévaluation du fonds CIOM

"La réunion n'était pas fermée, mais on n'a pas eu d'annonce", a déclaré un des nombreux participants reçus hier après-midi pendant près de trois heures par Isabelle Chmitelin, directrice de cabinet du ministre de l'Agriculture, Didier Guillaume, et ancienne directrice de l'ODEADOM.

Acteurs du monde agricole de la Martinique, la Guadeloupe, la Guyane et La Réunion, ils étaient une quarantaine et ont parlé d'une seule voix pour plaider la réévaluation de l'enveloppe budgétaire du CIOM dans le prochain budget du ministère de l'Agriculture. Cette enveloppe a été créée lors du comité interministériel des Outre-mer de 2009, d'où son nom, avec un montant de 40 millions d'euros. L'objectif était alors de venir en aide aux filières de diversification agricole pour qu'elles assurent de mieux en mieux la couverture des besoins alimentaires de chaque population dans son territoire.

La particularité de ces aides est qu'elles sont couplées à l'évolution de la production. Ainsi pour répondre à la demande croissante, le fonds CIOM est arrivé à son plafond en 2018, sachant que depuis 2015 Mayotte y est éligible sans pour autant que l'enveloppe ait été augmentée en conséquence.

De ce fait, après une montant en puissance progressive pendant dix ans, l'enveloppe est arrivée au maximum de ses capacités.

Selon Eurodom, il manquerait désormais de 10 à 20 millions d'euros pour que les filières continuent leur progression selon les projets stratégiques de chaque territoire. Ces plans ont été établis pour les années 2020-2025 et sont parfaitement connus du ministère de l'Agriculture. Mais ce ministère est pris lui aussi par les contraintes budgétaires qui lui baissent son budget 2020 de 100 millions quand il en demandait 300 de plus... Leur hôte leur a donc rappelé "l'effort que fait déjà l'Etat" avec  les 38 millions pour la canne et les a assuré du maintien du fonds CIOM à défaut de sa réévaluation. "Mme Chmitelin, le président de la Fédération Réunionnaise des Coopératives Agricoles, nous a longuement écouté et a partagé les diagnostics avec nous, mais elle nous a confié qu'elle n'avait pas de ligne directrice particulière donnée par les ministres ni de chiffres à nous annoncer."

Menaces sur la couverture des besoins alimentaires

A gauche, Patrick Leveneur, président d'Avi-Pôle & ARIVE (interprofession volaille), à droite Vital Hoareau, administrateur à la Sica Révia (viande, boeuf)

Pour appuyer encore leur demande, les représentants des filières ont fait valoir que les conséquences seraient dommageables pour l'installation des jeunes agriculteurs. "On ne pourrait pas leur garantir un revenu suffisant par rapport aux investissements qu'ils devront faire, argumente encore le Réunionnais, mais il y aurait encore des conséquences directes sur la production. Car s'il n'y a plus d'accompagnement, forcément la production risque de chuter tant sur le plan de la qualité que celui de la régularité des approvisionnements."

Mme Chmitelin n'a pu que leur assurer que l'enveloppe telle qu'elle est aujourd'hui n'est pas remise en cause, mais elle indique qu'il y aura des négociations éventuelles selon les remontées que chaque filière pourra lui adresser par rapport au projet stratégique de chaque territoire.

Côté Eurodom, qui accompagnait les acteurs des filières, il s'agit d'anticiper désormais le débat parlementaire et budgétaire, car ce n'est pas la directrice de cabinet du ministère de l'Agriculture qui sera en mesure d'arbitrer quoique ce soit. Pour l'heure, ils devraient se revoir, mais aucune date n'a été fixée.

FXG, à Paris

La proposition du monde agricole au ministre de l'Agriculture

Arrivée de Benoît Lombrière d'Eurodom au Minagri

Puisque l'Outre-mer vient de rendre au budget général 100 millions d'euros de crédits de paiement, il y a donc au moins 100 millions d'euros qui auraient du être consommés outre-mer ; une partie de cette enveloppe pourrait donc venir abonder l'enveloppe du CIOM... Histoire, bien sûr, de respecter les engagements du président Macron qui a encore dit le 8 juillet dernier qu'il n'y aurait pas d'économie sur les Outre-mer. Car la couverture des besoins alimentaires, c'est aussi quelque chose qui peut vraiment "changer la vie des gens", pour citer le président.

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