Suicide chez les jeunes Améridiens français de Guyane
Antoine Karam interpelle le gouvernement sur les suicides de jeunes Amérindiens
Antoine Karam a profité du suicide de la documentaliste du collège de Maripasoula pour interpeller le gouvernement jeudi 4 juillet, lors de la séance de question d'actualité, sur ce "drame glaçant, récurent et indigne d'un pays développé" qui a fait dix victimes depuis le mois de septembre. Toutes les victimes sont amérindiennes et françaises. le taux de suicide chez ces populations est huit à dix fois supérieur à la moyenne nationale. Ce n'est pas la première fois que le gouvernement est interpellé sur ce dramatique phénomène puisqu'en 2015, un rapport parlementaire sur ce sujet concluait par 37 recommandations dont peu ont été suivies d'effets, dont la reconnaissance du statut de peuple autochtone. Dans sa réponse, la ministre des Outre-mer n'a pu que confirmer et même augmenter les chiffres du sénateur Karam, puisqu'elle a parlé d'un taux de suicide 25 fois supérieur. Ainsi, elle a décidé avec son collègue Blanquer de l'Education nationale d'envoyer "sans délai" une mission d'inspection avec un psychologue. Elle a encore indiqué que des équipes spécialisées sont venues renforcer le pôle santé et encore que des cellules d'écoute ont été mises en place au début de l'année. Quant la reconnaissance du statut de peuple autochtone, la ministre a été obligée de dire que le droit national y fait obstacle. Pour autant Annick Girardin assure que la France applique les grands principes de la convention de l'OIT. Enfin, elle a rappelé que l'accord de Guyane prévoyait de céder 400 000 hectares de foncier aux Amérindiens et qu'elle voulait "mettre en place ce transfert". Enfin, rappelant que la France dispose en son sein de deux peuples premiers, Annick Girardin a plaidé pour une coopération de la France avec le Canada, lui aussi confronté à cette réalité des peuples premiers.
FXG, à Paris