Girardin fait une rentrée martiale à Mayotte
Girardin repart en piste
Après les rumeurs de remaniement ministériel en juillet, après des spéculations sur le maintien ou non de l'actuelle ministre des Outre-mer, les tempêtes dans un verre d'eau parisienne se sont estompées avec la fin des vacances. Finalement, il ne devrait y avoir qu'un seul nouvel entrant au gouvernement d'Edouard Philippe avec l'arrivée de Jean-Paul Delevoye qui devrait endosser une chasuble de ministre de la réforme des retraites. Pour le reste, il faudra attendre mars 2020 et les municipales... Quant à Annick Girardin, si elle n'était pas là au premier conseil des ministres de rentrée, celui du 21 août dernier, c'est qu'elle avait encore à faire en circonscription, c'est-à-dire à Saint-Pierre et Miquelon dont elle est originaire. On lui prête là-bas des ambitions territoriales... Là aussi, il faudra attendre 2020 voire les prochaines territoriales en 2021...
Mais dès lundi 26 août, Annick Girardin était à nouveau sur le pied de guerre pour mener, accompagnée de la porte-parole du gouvernement, Sibeth Ndiaye, à Mayotte, une opération Shikandra, un plan civilo-militaire, destiné à lutter contre l'immigration clandestine dans cette île de l'océan Indien où le gouvernement vise les 25 000 reconduites à la frontières à la fin de l'année.
La ministre donne ainsi un ton martial à sa rentrée. Son prochain rendez-vous important sera celui du budget de la mission Outre-mer. Pour l'heure, si les enveloppes spécifiques du ministère de l'Agriculture, pour la canne et de la diversification agricole, sont maintenues (38 et 40 millions d'euros) si la ministre des Outre-mer assure que son "budget pour l’année 2020 est préservé et ne porte aucune mesure d’économie", avec 2,6 milliards d'euros en autorisations d’engagement, "correspondant aux nouvelles dépenses que le ministère des outre-mer peut réaliser chaque année, stabilisées jusqu’en 2022", Annick Girardin a admis sans que l'on lui demande d'ailleurs, des crédits de paiement en revanche diminués de 100 millions d’euros en 2020. On devrait encore entendre parler de ces 100 millions en moins...
FXG, à Paris