La Guyane à Top Résa
La Guyane promeut ses atouts à Top Résa
Le Comité du tourisme de la Guyane se bat pour promouvoir la destination en participant cette année encore au salon mondial du tourisme à Paris, Top Résa. Sept exposants sont venus présenter leurs nouveautés comme T'air Nature Guyane, un réceptif qui propose du sur mesure et des auto-tours, ou le "chocotourisme" cher à Félicio Rodriguez qui a déjà lancé ce concept en Côte d'Ivoire et que va commercialiser le réceptif Guyane Evasion avec les cacaoculteurs Angénieux Dupra à Saint-Laurent ou Olivier Dumett à Regina sur le haut Approuague. L'idée étant d'attirer plus de visiteurs... Ils ne sont encore que 110 000 mais avec une petite progression, entre 2015 et 2018, de 2 à 3 % pour le tourisme d'agrément. "Le segment des familles avec des préadolescents ou des adolescents a progressé", indique Sonya Cippe du CTG Paris. Un public qui se retrouve dans la tendance "biodiversité, nature". "Les incendies au Brésil ont provoqué un focus sur la Guyane et les gens, poursuit Mme Cippe, viennent nous en parler et veulent savoir comment découvrir la forêt." Un tour opérateur (TO), "De voyage en voyage", est d'ailleurs venu les voir car il est positionné sur cette clientèle de niche qui a déjà beaucoup voyagé et qui veut répondre à "l'appel de la forêt". La plupart sont des individuels et quelques uns seulement passent par des TO.
Une autre manne de touristes pourrait venir du Guyana grâce à ses clients américains attirés par la base spatiale et les îles du Salut. "Ils sont venus et nous les avons reçus, raconte Alex Bathilde, directeur du CTG, mais se pose la question de la connectivité. La compagnie aérienne du Guyana peut venir si les conditions sont optimales." Les normes poseraient donc un problème...
Alors que le CTG dispose à nouveau de fonds (280 000 euros pour trois ans) pour son observatoire du tourisme, le schéma touristique de 2013 doit être révisé. Il faut refaire la signalisation touristique, organiser des modules de formation, développer des projets structurant à plus grande échelle afin de faire émerger un ou deux produits d'appel phare bien structurés comme les marais de Kaw. Quant à vouloir visiter la case de Dreyfus à l'île du Diable, voire celle de Papillon, ou encore prendre connaissance de l'histoire de Malmanoury, le village qui a laissé la place à la base spatiale... Il faudra encore attendre pour cela que la Guyane digère son histoire.
FXG, à Paris