Philibert et le budget de la MOM
La FEDOM tenait son conseil d'orientation mercredi soir à Paris, avant de recevoir la ministre des Outre-mer. Entretien avec son président, Jean-Pierre Philibert.
"C'est à la fin de la foire qu'on compte les bouses"
On vous a entendu dire du bien du budget de la mission Outre-mer...
J'ai dit que c'était un budget dans lequel il n'y avait pas de surprise désagréable, mais vous savez comme moi que parfois les débats en réservent... Et surtout, il y a des choses que l'on peut améliorer dans ce budget. On listé un certain nombre de points dans des secteurs comme le logement social pour les plus défavorisés. C'est vrai que le rétablissement de l'allocation accession est plutôt une bonne nouvelle, comme l'extension des périmètre du crédit d'impôt pour la réhabilitation des logements sociaux. Mais, j'ai appris à être prudent et comme disait un grand homme qui nous a quitté il y a peu de temps, c'est à la fin de la foire qu'on compte les bouses, donc c'est à la fin du budget qu'on verra les bonnes comme les mauvaises nouvelles.
Vous avez fait des propositions concernant les délais de paiement, qu'en est-il ?
Je ne sais pas encore puisque le rapport va être rendu très prochainement. C'est un sujet compliqué parce que c'est un ménage à trois : les entreprises, les collectivités locales et l'Etat. L'Etat a donné un certain nombre de signes forts comme la menace de révocation du maire de Pointe-à-Pitre, maintenant, il faudrait des dispositions qui peuvent être contraignantes pour éviter ces dérives que nous connaissons et ça doit se faire avec les collectivités. J'ai proposé que les entreprises, les collectivités et l'Etat, nous nous voyions dès qu'on aura le rapport commandé par la ministre.
La ministre s'est dite ouverte à faire évoluer les exonérations de façon qu'elles ne ciblent plus que les bas salaires. Qu'en est-il ?
Nous nous sommes vus en juillet et il y avait une clause de revoyure. Nous avons réglé des problèmes sur la presse, l'aérien et les entreprises. Presse et aérien, j'attends la prochaine réunion dans quinze jours pour qu'on me dise que c'est fait. Sur les entreprises, il faut maintenant impérativement que l'on détermine comment on bouge les fameux seuils. Le gouvernement y est prêt ; on n'est pas tout à fait d'accord sur le curseur... Le gouvernement veut peut être les augmenter, mais moins que nous. On a mis un simulateur en place qui donne des chiffres intéressants. Le gouvernement nous les a demandés et on va pouvoir les confronter avec les chiffres que j'espère l'ACOSS et la Sécurité sociale vont nous communiquer, et que du coup nous trouverons le bon chiffre pour le prochain budget de la Sécurité sociale.
Propos recueillis par FXG, à Paris