Presse fragile
Nos médias locaux vont mal
L’annonce par Annick Girardin, le 1er juin dernier, d’un plan de soutien aux médias locaux n'a pas échappé à la sagacité des membres du Club presse martinique. Mais ces derniers ont aussi entendu que ce plan qui consiste en la diminution des cotisations sociales, l’attribution d'aides directes et l’ouverture d’un crédit d'impôt communication pour les annonceurs est toujours en arbitrage à Matignon. Le Club presse Martinique a donc écrit au Premier ministre le 9 juin. "Votre arbitrage est déterminant afn de donner un nouveau soufe à nos médias, à la fois pourvoyeurs d’emplois et acteurs historiques de la diversité des opinions dans nos territoires."
Pendant les deux mois de confinement, ces médias locaux privés ont été présents aux côtés des professionnels de santé, des autorités politiques et administratives, pour relayer le plus largement possible des informations vérifées. "Ce travail incessant de vérifcation et de rigueur dans la transmission reste encore le paravent contre la circulation massive et tout autant nuisible des fausses informations sur la pandémie (...) a été produit dans des conditions d’extrêmes contraintes – la baisse des effectifs dans les rédactions, le travail à distance" et l'effondrement des rentrées publicitaires (une chute de 80 % pour RCI par exemple).
Ces mêmes raisons ont privé et continuent encore à priver les lecteurs de leurs hebdomadaires : Justice qui a fêté ses 100 ans le 8 mai dernier, Le Progressiste, Antilla. Même chose pour France Antilles, mort, résuscité et en attente de la remise en route de son imprimerie.
Dans son rôle de promotion des activités des médias et la défense de la pluralité de l’information, le Club Presse Martinique a ainsi voulu attirer l'attention du Premier ministre sur "les menaces de disparition de la presse et les médias privés dans notre île" en espérant très fort et très vite un arbitrage favorable.
FXG